Par le Dr Francesca Fanolla
Présentes désormais comme des produits du marché déclinés en différentes saveurs, couleurs, différentes marques, etc., les boissons hydrosalines sont devenues assez "à la mode" chez les sportifs réguliers et occasionnels, les sportifs occasionnels et même les personnes qui les utilisent comme "l'eau, le Coca Cola ou Bière ...
Mais tout le monde ne sait pas que ces boissons, certainement beaucoup plus "saines" que le Coca-Cola et la bière alcoolisée susmentionnés, ont des caractéristiques spécifiques liées à l'usage pour lequel elles ont été inventées et produites.
Avant d'en parler je fais une prémisse sur la SWEAT, étroitement liée à l'utilisation de suppléments hydrosalins dans les activités aérobies ou qui impliquent en tout cas une transpiration abondante.
La concentration d'électrolytes dans la sueur varie avec le taux de sécrétion des glandes sudoripares. Au fur et à mesure que la vitesse de sécrétion glandulaire augmente, la concentration de sodium (Na) et de chlore (Cl) dans la sueur augmente également, tandis que la concentration de magnésium (Mg) et de potassium (K) a tendance à diminuer.Le sodium et le chlore sont donc les deux électrolytes. qui se perdent le plus après une « transpiration abondante.
Lors d'une activité physique, les pratiquants doivent viser à reconstituer l'eau et les sels minéraux perdus grâce à un apport calibré en différents éléments. Cette réintégration devient absolument nécessaire lorsque la perte d'eau avec transpiration atteint 2,5/3 litres, un seuil facilement atteignable dans les sports d'endurance. Par exemple, lors de courses comme le marathon, la quantité de sueur produite peut atteindre 4/6 litres soit 10-15% de l'eau corporelle totale.
La perte moyenne en eau a cependant été calculée en 1,25 l/h d'activité mais la prise d'eau pour éviter la déshydratation est d'environ 0,5 l/h d'activité.
La sueur est un LIQUIDE HYPOOSMOTIQUE, c'est-à-dire un liquide corporel avec une OSMOLARITÉ (concentration de particules présentes dans la solution, ou solutés) inférieure à celle de tous les autres fluides corporels ; en effet, la sueur a une concentration de 80-180 mOsm/l contre 290-300 mOsm/l du plasma.
La transpiration entraîne donc toujours une perte d'eau supérieure à la perte de sels.
Si l'apport d'EAU n'augmente pas parallèlement à la perte de sueur, le bilan hydro-sel est dit NÉGATIF, ce qui se traduit par une diminution du volume des fluides corporels et de la quantité de sodium dans l'organisme, associée à une augmentation de la concentration de solutés osmotiquement actifs (osmolalité).
Il est donc déconseillé d'utiliser les BOISSONS HYDROSALINEES lors d'une activité n'impliquant pas de perte excessive de sueur (comme la salle de musculation ou un cours d'aérobic de faible intensité).
La réintégration rationnelle de l'eau et des sels est représentée par des boissons moins concentrées que le plasma (hypotonique), qui se rapprochent donc plus de l'osmolarité de la sueur. Par conséquent, l'utilisation d'une boisson hypotonique n'altère pas le mécanisme physiologique de la transpiration.
Il est donc toujours conseillé d'augmenter la consommation d'eau en cas de transpiration intense. En particulier, la prise de liquides avant et pendant le travail musculaire réduit et retarde l'apparition de la déshydratation et ses conséquences.
Dans tous les cas, il est indispensable de réintégrer l'eau perdue à la fin de l'exercice.
A l'inverse, la réintégration des sels est appropriée, en général UNIQUEMENT si les pertes sudorales sont très importantes (comme lors d'un cours de spinning, d'une course de style cross, de cours de fitness de haute intensité avec régime aérobie ou cardio fitness). Dans ce cas, en effet, la quantité de sels perdus par l'organisme peut s'élever à plusieurs grammes, soit égale ou supérieure à l'apport quotidien.
Il est important de souligner que dans le calcul de la concentration (charge osmolaire) de tout liquide, les sucres sont également importants. Dans les boissons couramment sur le marché, les sucres contenus représentent la plus grande charge osmolaire, nettement supérieure à celle des sels. Ce fait peut ont deux aspects négatifs. :
- ralentir la vidange gastrique, provoquant un retard dans l'absorption réelle de la boisson.
- provoquer un rappel d'eau du sang vers la lumière intestinale, obtenant l'effet inverse à celui souhaité, car le sang se concentrera davantage.
Si le plasma est trop concentré par rapport à la sueur, une rétention d'eau se produit au lieu d'une perte physiologique de la sueur avec une diminution conséquente de la dispersion de la chaleur (hyperthermie).
L'épuisement des réserves hydrosalines et des réserves énergétiques de l'organisme lors d'un exercice physique prolongé est la principale conséquence de la baisse progressive des performances sportives et des dommages causés par l'hyperthermie (coup de chaleur).
Il est donc conseillé, pendant et après un exercice physique intense, de consommer une quantité suffisante de liquides, en tenant compte des avertissements suivants :
La réintégration doit se faire sur la base de la perte réelle de liquides, elle doit donc être personnalisée en fonction des conditions climatiques.
La réinsertion doit de préférence avoir lieu après un effort physique. Dans tous les sports d'endurance dans lesquels l'effort physique dépasse 60 minutes, la réintégration peut également avoir lieu pendant, éventuellement en administrations fractionnées.
La réinsertion sera favorisée par la prise de boissons fraîches (10-15°) qui sont capables de contribuer au contrôle de l'hyperthermie et d'accélérer la vidange gastrique.
La meilleure réintégration est obtenue en prenant des boissons à faible concentration en sels et sucres dissous (hypotoniques) car, comme nous l'avons vu, la sueur est hypotonique par rapport au plasma.
À quoi servent les suppléments salins :
Suppléments hypertoniques : ce sont des boissons dont la concentration, constituée de glucides et de sels minéraux, détermine une pression osmotique, c'est-à-dire une « attraction des liquides, supérieure à celle du plasma. Ils nécessitent des temps d'assimilation très longs dans l'intestin.
Suppléments isotoniques : ce sont des boissons dont la concentration détermine une pression osmotique égale à celle du plasma. Ils nécessitent des temps d'assimilation moyens dans l'intestin.
Suppléments hypotoniques : ce sont des boissons dont la concentration détermine une pression osmotique inférieure à celle du plasma, ce sont les boissons qui nécessitent le temps d'assimilation le plus court dans l'intestin.