Généralité
L'hémoculture est un test microbiologique visant à isoler et à identifier les micro-organismes présents dans le sang ; pour cette raison, elle est communément associée au test de sensibilité pharmaceutique des agents pathogènes détectés (voir antibiogramme).Tout cela garantit une intervention thérapeutique ciblée et efficace, en évitant des antibiothérapies inutiles ou nocives, tant pour le sujet que pour la collectivité.
Qu'est-ce que c'est ça
L'hémoculture consiste à ensemencer un échantillon de sang, prélevé par ponction veineuse, sur des milieux de culture spéciaux.Cette analyse vise à rechercher et identifier un ou plusieurs micro-organismes (notamment bactéries ou levures) responsables d'une infection, puis à déterminer sa sensibilité aux antibiotiques.
Noter
Les infections de la circulation sanguine sont le plus souvent d'origine bactérienne (bactériémie), mais peuvent également être causées par des champignons (fongémie) ou des virus (virémie).
La "présence possible de germes dans une" hémoculture (donc dans le sang du patient examiné) indique qu'une septicémie est en cours. Si cette dernière affection s'accompagne d'un syndrome infectieux, on parle de sepsis.
Parce qu'il est mesuré
L'hémoculture est utilisée pour établir la présence d'une infection systémique, parfois mortelle. Habituellement, la source de cette complication est localisée dans un site précis de l'organisme ; sa diffusion dans le sang est favorisée par la compromission du système immunitaire, ainsi que par la localisation et la gravité du processus infectieux.
L'hémoculture permet de :
- Évaluer la présence de bactéries ou de champignons dans la circulation sanguine (ie rechercher les agents étiologiques responsables de l'infection actuelle);
- Formuler le diagnostic microbiologique du sepsis et/ou de la fièvre d'origine inconnue ;
- Créer un antibiogramme pour guider le médecin dans la prescription d'un traitement antibiotique efficace.
Normalement, plusieurs échantillons de sang sont prélevés pour effectuer l'examen, à partir de veines différentes des deux bras. De cette façon, il est possible d'augmenter la probabilité de détecter des bactéries et des champignons qui peuvent être présents en petites quantités ou qui peuvent entrer dans la circulation sanguine dans par intermittence. Cette procédure garantit également que les micro-organismes pathogènes détectés ne sont pas attribuables à une contamination de l'échantillon, mais représentent bien la cause de l'infection.