Bégaiement : introduction
Le bégaiement décrit un trouble du langage qui a ses racines dans les sphères comportementale, émotionnelle et communicative : il représente une condition extrêmement complexe, dont l'approche thérapeutique est tout aussi complexe. L'ascension vers la guérison du bégaiement est longue et tortueuse, et ce n'est qu'avec la volonté du patient que l'objectif sera atteint en peu de temps.
Les thérapies visant à guérir le bégaiement ne sont pas uniques et il n'existe pas de modèle standard efficace pour tous ceux qui en souffrent : cette dysfluence verbale découle de situations différentes, parfois extrêmement difficiles à identifier, donc l'hétérogénéité des causes déclenchantes nous empêche d'élaborer une stratégie thérapeutique unique.
La théorie selon laquelle le bègue doit être traité principalement en langage doit être démantelée et discréditée, car il n'est pas tout à fait correct d'essayer de traiter le langage si vous ne traitez pas d'abord le problème racine, en essayant d'analyser la raison qui cause la dysfluenza En effet, concentrez-vous seul sur la fluidité de la verbalisation, objectif fondamental en tout cas, c'est s'attarder sur la périphérie, sans éradiquer le problème qui la provoque. Comme nous l'avons dit, cependant, la recherche des causes est parfois extrêmement complexe.
Types de thérapies
Les approches thérapeutiques visant à guérir le bégaiement peuvent se résumer en :
- Auto-thérapie
- Utilisation de matériel électronique
- Orthophoniste et, si nécessaire, consultation psychologique
- Consommation de drogues anti-bégaiement
Il convient de souligner que le bégaiement n'est pas une condition qui peut être résolue rapidement, tout comme sa manifestation n'est pas immédiate. L'acquisition des bonnes manières de parler et la maîtrise de la langue s'acquièrent progressivement, il est donc presque impossible de guérir immédiatement du bégaiement.
Comme cela a été souligné à plusieurs reprises, le bégaiement n'est pas seulement un trouble de la verbalisation : c'est une maladie à tous égards, qui touche aussi la sphère émotionnelle et comportementale, ainsi que communicative.
- Thérapie contre le bégaiement : auto-traitement
En général, l'auto-thérapie peut être rencontrée par les adultes et par les bègues qui se rendent compte du problème : évidemment, un petit enfant est très difficile à remarquer le trouble, par conséquent l'auto-traitement est impossible. La prise de conscience du trouble, accompagnée du besoin et du désir de guérir du bégaiement, est la première approche indispensable pour le traitement de la dysfluenza verbale.
En autothérapie, le patient doit effectuer indépendamment quelques exercices verbaux simples assignés par l'orthophoniste : le bègue doit essayer de se réserver du temps pendant la journée, afin de s'exercer à parler couramment. En général, l'auto-traitement comprend également quelques séances d'accompagnement spécialisées, directement avec l'orthophoniste.
- Thérapie du bégaiement : utilisation de matériel électronique
Une "autre thérapie efficace contre le bégaiement est représentée par" l'utilisation de dispositifs électroniques particuliers, visant à améliorer la fluidité du langage : on parle de rétroaction acoustique altérée, grâce à quoi le bègue peut à nouveau entendre sa voix de manière altérée. La voix du patient est altérée de trois manières différentes, puis reproduite :
- Retard vocal du patient ou DAF (Rétroaction auditive retardée)
- Masquage de certains mots (certains mots sont couverts, masqués pendant la lecture)
- Modification de la fréquence des mots ou FAF (Rétroaction auditive à décalage de fréquence)
Les résultats obtenus suite au traitement des patients bégayants avec des appareils électroniques ne sont pas uniques, il n'est donc pas possible de vraiment (mais seulement hypothétiquement) prédire la guérison du trouble. En fait, certains patients ont bénéficié de cette thérapie, rapportant des résultats surprenants, tandis que chez d'autres aucune amélioration n'a été constatée, et chez d'autres encore, seules de légères améliorations ont été observées.
- Thérapie contre le bégaiement : orthophoniste et consultation psychologique
L'orthophoniste représente la figure de référence vers laquelle il faut se tourner pour les troubles du langage. Typiquement, la thérapie du bégaiement implique plusieurs niveaux :
- Identification des aspects particuliers du langage du patient, des facteurs psychologiques qui affectent v "et le comportement;
- Désensibilisation des angoisses, peurs et phobies liées au bégaiement. Le patient est invité à bégayer volontairement, en utilisant des mots difficiles à prononcer ;
- Modification du bégaiement : l'orthophoniste aide le patient à modifier la cadence du bégaiement, en essayant d'éviter les blocages verbaux ;
- Le patient apprend à parler de manière plus fluide et fluide grâce à des exercices visant à la respiration, à la bonne articulation des lèvres et de la langue, et à la parole ; de plus, sa conviction qu'il n'est « pas à la hauteur » est démantelée avec l'aide du psychologue, si nécessaire.
L'approche psychothérapeutique est particulièrement adaptée aux patients qui, malgré les nombreuses séances d'orthophonie, bégaient encore de manière constante : le bégaiement cache parfois des problèmes psychologiques qui conduisent à des difficultés de verbalisation.Chez certains sujets atteints, le bégaiement représente le moyen le plus simple vers lequel projeter tous problèmes de nature psychologique.
- Thérapie du bégaiement : utilisation de médicaments contre le bégaiement
La thérapie médicamenteuse anti-bégaiement est le dernier recours qu'un bègue peut prendre :
- benzodiazépines;
- Antipsychotiques ;
- Anticonvulsivants ;
- Antagonistes de la dopamine;
- Antihypertenseurs;
- Les anxiolytiques, dont la pagoclone, un médicament innovant vers lequel il y a beaucoup d'espoirs (aussi) pour la guérison du bégaiement.
Dans tous les cas, l'utilisation de substances pharmacologiques pourrait générer des effets secondaires graves, elles ne doivent donc être utilisées qu'en cas de stricte nécessité, sous réserve de prescription médicale.
Conclusions et réflexions
Le bégaiement n'est pas une maladie que tu vois, mais les effets psychologiques qui en résultent peuvent être si invalidants sur le plan mental qu'ils sont comparables à ceux causés par une maladie physique. Le bégaiement n'est pas une maladie nouvelle, au contraire il s'agit d'une dysfluenza connue depuis l'Antiquité : une thérapie "très ancienne" du bégaiement consistait à couper la langue, les muscles du cou et les nerfs. La thérapie fut vite abandonnée car vaine, ainsi comme extrêmement dangereux (risque élevé de saignement).
Les bègues ne mènent pas une vie facile, surtout parce qu'ils sont continuellement tournés en dérision par leurs camarades, jugés « stupides » voire « mentalement instables », mais on ne peut certainement pas dire que Winston Churchill, Premier ministre du Royaume-Uni vers les années 1940, un bègue bien connu, pourrait être considéré comme tel.
Malheureusement, les bègues, surtout durant l'enfance, sont isolés de leurs pairs car considérés comme différents et anormaux : bien que le petit bègue arrive à surmonter complètement le problème à l'âge adulte, les moqueries et ridicules, moqueries et humiliations infligées ne peuvent-ils pas être oubliés et , probablement, ils resteront gravés à jamais dans la mémoire.
Les bègues peuvent également se tourner vers des centres spécialisés, où les patients sont soumis à des thérapies de soutien psychologique ciblées, une aide valable pour la correction de la verbalisation et, surtout, pour l'acceptation de soi.
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