Les effets de la stimulation sympathique sont médiés par la libération des neurotransmetteurs noradrénaline et adrénaline par les terminaisons nerveuses post-ganglionnaires; ces effets ont un large spectre d'action et sont mimés par des médicaments particuliers, qui prennent le nom de sympathomimétiques.Le rôle principal de ces médicaments est d'améliorer le signal du système orthosympathique, leur mécanisme d'action et le type de récepteurs qu'ils activent. Ils se distinguent :
- sympathomimétiques action directe: ils interagissent directement avec le récepteur adrénergique et l'activent ;
- sympathomimétiques action indirecte: augmenter indirectement la biodisponibilité des catécholamines au niveau synaptique, entre la fibre post-ganglionnaire et l'organe effecteur, induisant leur libération par les vésicules de transport (épuisement des vésicules) et inhibant leur recapture ;
- camouflage mignon action mixte: ce sont des médicaments à structure chimique flexible, capables d'interagir directement avec les récepteurs adrénergiques et de stimuler l'épuisement des vésicules de transport.
Les neurotransmetteurs adrénergiques agissent également de manière centrale ; on retrouve notamment les corps cellulaires des neurones noradrénergiques dans une zone du cortex frontal appelée le locus ceruleus ; la noradrénaline joue un rôle important dans le contrôle de l'humeur et de l'émotivité, c'est pourquoi les sympathomimétiques sont couramment utilisés comme antidépresseurs ; au niveau du système limbique il détermine l'état émotionnel avec hyperexcitabilité, tandis qu'au niveau central il y a aussi un contrôle du tonus vasculaire, vésical et cardiaque.
Les récepteurs adrénergiques du système ortho-sympathique sont divisés en deux catégories, alpha et bêta, caractérisées à leur tour par leurs sous-groupes respectifs. En les examinant individuellement, nous identifions :
- Les récepteurs Α1 : ce sont des récepteurs de type métabotrope, principalement situés à lniveau post-synaptique, responsable de l'activation de l'enzyme effectrice phospholipase C, avec pour conséquence la formation d'IP3 et de DAG ; en résumé, on peut dire qu'ils sont responsables d'une réponse excitatrice. Ces récepteurs se trouvent au niveau vasculaire et leur stimulation provoque la contraction des vaisseaux eux-mêmes, avec une augmentation conséquente de la résistance périphérique et finalement de la pression artérielle ; ils sont également responsables d'une mydriase au niveau oculaire et d'une contraction du sphincter vésical avec rétention d'eau subséquente.
- récepteurs Α2 : ce sont aussi des récepteurs métabotropes, cette fois situés sur la terminaison noradrénergique au niveau pré-synaptique. Ces récepteurs ont pour tâche de contrôler la libération de noradrénaline : lorsque celle-ci est à des concentrations suffisantes, sa libération est inhibée (contrôle « rétroaction négative ») par l'inhibition de l'enzyme effectrice adénylate cyclase, avec pour conséquence une réduction de l'AMPc. Les récepteurs α2 sont également situés sur les terminaisons GABA-ergiques, où ils remplissent la même fonction inhibitrice. On peut aussi les trouver dans le pancréas, en particulier dans les cellules β des îlots de Langerhans, où elles inhibent la libération d'insuline, ce qui se traduit par le dépôt de glucose sous forme de glycogène.
- Les récepteurs Β1 : ce sont des récepteurs de type métabotrope, qui activent des enzymes effectrices (adénylate cyclase ou phospholipase C). Ceux-ci sont principalement situés au niveau cardiaque, où le taux et la force de la contraction cardiaque augmentent ; en d'autres termes, après avoir été stimulés, ils génèrent une tachycardie. Dans les adipocytes, ils sont responsables de la dégradation des triglycérides en acides gras et glycérol, ou de la lipolyse. Dans le rein, ils provoquent une augmentation de l'hormone rénine, qui à son tour génère la libération d'angiotensine : l'un des agents vasoconstricteurs les plus puissants de notre corps.
- récepteurs Β2 : récepteurs métabotropes localisés dans les vaisseaux de la musculature ; en particulier, au niveau des muscles squelettiques, ils provoquent une vasodilatation avec une diminution conséquente de la résistance à la pression au niveau périphérique ; au niveau des muscles lisses ils provoquent un relâchement, notamment le relâchement des muscles utérins, tandis qu'au niveau bronchique on aura une bronchodilatation (action largement exploitée dans le domaine pharmaceutique pour "l'effet antiasthmatique). Ces récepteurs sont également responsables de la lyse du glycogène dans le muscle et le foie.Cette fonction soutient une fois de plus l'ancien nom du système orthosympathique, également connu sous le nom de système ergotrope.
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