La cornée aussi
La cornée est la membrane qui recouvre l'avant de l'œil, à travers laquelle il est possible de voir l'iris et la pupille.
Transparente et avasculaire, cette structure représente la première « lentille » que la lumière rencontre sur son chemin vers le cerveau. La cornée est, en effet, un élément essentiel du système dioptrique oculaire : elle permet le passage des rayons lumineux vers les structures internes de l'œil et aide à focaliser les images sur la rétine.
La cornée est constituée de couches superposées, dont la plus externe est l'épithélium de pavage stratifié, tandis que les suivantes sont formées par un entrelacement dense de fibrilles de collagène disposées en lamelles, avec une matrice de glycoprotéines qui les unit et les rend transparentes.
Apparence et structure
La cornée forme la partie antérieure de la couche fibreuse du globe oculaire. La sclérotique - c'est-à-dire la "partie blanche de " l'œil " avec laquelle la surface cornéenne est structurellement en continuité - représente, en revanche, les cinq sixièmes postérieurs d'une même tunique.
La surface externe de la cornée est convexe et a une forme légèrement elliptique, avec un diamètre horizontal supérieur à celui vertical. La face interne, en revanche, est concave et a approximativement le même rayon de courbure que la partie antérieure (le rayon de courbure antérieur est égal à 7,2 mm, tandis que le rayon postérieur est de 6,8 mm). environ 520-540 µm) par rapport à la périphérie (environ 0,7-0,8 mm).
D'un point de vue structurel, dans la cornée il y a cinq couches (de l'extérieur vers l'intérieur) :
- Epithélium cornéen : type pavage multicouche, il fait 50-60 µm d'épaisseur (environ un dixième de l'épaisseur totale de la cornée). Disposées en 5-6 couches, il existe essentiellement trois types de cellules : basales, polygonales (intermédiaires) et superficielles plates, qui représentent différents stades de maturation de la même unité cellulaire. Ces éléments, de forme optiquement parfaite, sont reliés entre eux par des joints serrés. Les cellules basales sont dotées d'une activité réplicative élevée, protègent la surface oculaire de l'abrasion mécanique et forment une barrière perméable.
- La lame de Bowman (ou membrane limitante antérieure) : placée sous l'épithélium cornéen, il s'agit d'une membrane acellulaire constituée d'un entrelacement de fibres de collagène, immergée dans une matrice de protéoglycanes (épaisseur : 10-12 µm).
- Stroma cornéen : constitue la majeure partie de l'épaisseur totale de la cornée (400-500 µm) ; il est principalement constitué de fibres conjonctives, de matrice glycoprotéique et de kératocytes. Dans le stroma, les fibrilles de collagène de type I s'organisent en différentes couches lamellaires, espacées les unes des autres avec une extrême précision. Les kératocytes se combinent pour former une sorte de réseau entre une couche lamellaire et la suivante. La disposition tridimensionnelle précise des fibres et des cellules cornéennes, ainsi que l'indice de réfraction identique de la matrice interposée entre les lamelles stromales, sont responsables de la parfaite transparence de la cornée.
- Membrane de Descemet (ou membrane limitante postérieure) : comme la lame de Bowman, cette couche est acellulaire et formée d'un mince réseau de fibres de collagène, disposées radialement ; il a une épaisseur variable de 4 à 12 µm (il a tendance à s'épaissir proportionnellement à l'âge).
- Endothélium : c'est la couche la plus profonde de la cornée, constituée d'une seule couche de cellules aplaties de forme hexagonale, riches en mitochondries, reliées par des desmosomes et des densités intercellulaires. L'endothélium joue un rôle important dans la régulation des échanges entre l'humeur aqueuse et les couches supérieures de la cornée ; de plus, il maintient le tropisme et la transparence cornéenne.
Dua couche
En 2013, lors d'une recherche scientifique qui visait à clarifier certains aspects du résultat des greffes de cornée, une sixième couche cornéenne, appelée "couche Dua", a été identifiée.
Située dans la partie postérieure de la cornée, entre le stroma et la membrane de Descemet, la couche de Dua n'a que 15 µm d'épaisseur. Ceci ne peut être mis en évidence que par l'examen au microscope électronique, après l'insufflation de minuscules bulles d'air, qui induisent en douceur la séparation des différentes couches qui composent la cornée.
Malgré l'épaisseur très fine, la couche Dua est extraordinairement résistante (elle peut supporter des valeurs de pression de 1,5-2 bar). Selon les auteurs de l'étude, si les chirurgiens pouvaient injecter une bulle à proximité de la couche de Dua, le risque de blessure secondaire à la transplantation cornéenne pourrait être réduit, grâce au haut degré de résistance de cette membrane. de cette recherche peut aider à comprendre de nombreuses maladies cornéennes, y compris l'anasarque aigu, la descémétocèle et les dystrophies pré-Descemet.