Phobie spécifique
Voir aussi : arachnophobie
Les phobies sont les troubles mentaux les plus fréquents : elles ont une prévalence de 11 % et sont plus fréquentes (double) chez les hommes que chez les femmes. les phobies des enfants sont très fréquentes (par exemple celle du noir, de la foudre et des animaux), à tel point qu'elles sont considérées comme presque normales si elles sont appréciées entre 2 et 5 ans.
Une phobie est la peur intense, marquée, déraisonnable et persistante d'un objet ou d'une situation qui est au contraire dépourvue d'un réel danger objectif, et précisément en ce sens la phobie se distingue de la peur, qui est un sentiment que l'individu manifeste dans le face à une menace réelle. Même dans la phobie spécifique, comme conséquence du trouble, une « anxiété d'anticipation avec des comportements d'évitement relatifs peut s'établir et, dans des cas particuliers, l'anxiété peut atteindre l'ampleur de la » crise de panique, car le « l'exposition au stimulus phobique provoque presque toujours une réponse anxieuse immédiate.
Il existe un nombre presque illimité de phobies, car n'importe quel objet ou situation peut être impliqué. Les formes les plus courantes sont les phobies pour : les animaux, le sang, les hauteurs, les lieux fermés, l'obscurité, la mort, les moyens de transport, la saleté, les maladies, les agents atmosphériques. Les personnes concernées, à l'exception des enfants, sont conscientes que le problème qui les afflige est déraisonnable ou excessif ; malgré cela, le trouble compromet plus ou moins significativement leur existence.
Pour parler d'une phobie spécifique chez l'adulte, les manifestations phobiques doivent avoir une durée minimale d'au moins six mois.
L'évitement développé par ces sujets devient durable et difficile à éliminer : cela dépend du fait que la réduction de l'anxiété, qui est obtenue en évitant les objets et situations redoutés, conduit à un renforcement stable de ces stratégies précisément parce qu'elles sont efficaces pour prévenir la « crise d'angoisse. Si « l'évitement devient une » habitude, le sujet développera alors de véritables traits phobiques.
Généralement les phobies subissent une nette diminution après l'enfance ; les cas qui persistent chez l'adulte sont moins favorables du point de vue de la guérison, car elle ne survient que chez 20 % d'entre eux. Une conséquence possible de la phobie est l'interférence qu'elle crée dans la vie professionnelle et dans celle des relations car, surtout dans les formes les plus graves, la personne doit modeler son comportement en fonction des choses ou des situations à éviter, face aux limites de son carrière et dans les liens affectifs.
Le traitement de cette maladie repose essentiellement sur la psychothérapie. Certains avantages peuvent être obtenus avec des médicaments, tels que les b-bloquants (qui réduisent la tachycardie, la sudation et la dyspnée) et certains antidépresseurs, mais ce sont des avantages marginaux. La technique psychothérapeutique la plus efficace semble être celle d'exposer le sujet « en direct » ou « en imaginaire » aux objets et situations redoutés de manière progressive ou massive, afin de lui permettre d'apprendre à gérer l'anxiété et la peur.
Phobie sociale
Elle a une prévalence d'environ 8 % et touche principalement les femmes, avec un début qui survient plus fréquemment entre 10 et 20 ans.
La phobie sociale consiste en la peur de manifester de l'anxiété, pouvant aller jusqu'à une attaque de panique, lorsque nous sommes avec des personnes, généralement inconnues, dans des situations potentiellement embarrassantes, allant du simple fait d'être avec d'autres, à des événements sociaux dans lesquels le sujet est un service demandé. La peur de ces individus est celle de manifester, dans des circonstances similaires, du fait de l'anxiété, des comportements qui déterminent le jugement négatif des personnes présentes. En conséquence, des comportements d'évitement, d'anxiété d'anticipation ou d'inconfort s'instaurent, en lien avec des situations sociales ou des performances redoutées, comme rougir en public ou ressentir un sentiment de tension notable.Parmi les tableaux cliniques qui caractérisent la phobie sociale figurent : la prise de parole en public, c'est-à-dire le « trac », qui semble être la forme la plus courante ; parler à des personnes importantes; passer des examens; participer à des fêtes ou à des déjeuners ; résister à la pression ou exprimer son désaccord avec des personnes pas peu connues, par exemple des vendeurs ; regarder les autres dans les yeux ; travailler ou écrire en étant regardé.
Le traitement consiste en une psychothérapie ou, même de façon moins efficace, en l'utilisation d'antidépresseurs ou de b-bloquants.
Autres articles sur "Phobies"
- Trouble panique et/ou agoraphobie
- Anxiété
- Anxiété : normalité ou pathologie
- Trouble obsessionnel compulsif
- Trouble de stress post-traumatique et trouble de stress aigu
- Troubles anxieux
- Anxiété - Médicaments pour traiter l'anxiété
- Anxiété - Phytothérapie