Cette pathologie entraîne une perte auditive progressive et, si elle n'est pas traitée, peut dégénérer en une surdité complète.
La cause précise de l'otospongiose n'est pas encore connue ; cependant, le partage de facteurs génétiques et environnementaux est suspecté.
À revoir : Otosclérose : qu'est-ce que c'est, ses causes et ses symptômes (examen physique), sur l'audiométrie et la tympanométrie.Ces dernières, en particulier, fournissent des données plus que fiables et sont considérées comme les tests de choix pour établir un diagnostic précis.
Le diagnostic différentiel est également utile, c'est-à-dire le diagnostic basé sur l'exclusion des pathologies présentant des symptômes similaires à ceux de l'otospongiose ; de ce point de vue, soumettre le patient à un scanner (tomodensitométrie axiale) offre de nombreux avantages.
Enfin, il faut noter le manque de fiabilité de l'otoscopie, en effet, les patients soumis à cet examen ne présentent souvent aucune anomalie.
Tests audiométriques pour l'otospongiose
Les tests audiométriques aident le médecin à évaluer la perte auditive du patient.L'audiométrie comprend de nombreux types de tests; les plus utilisées dans le diagnostic de l'otospongiose sont :
- Audiométrie vocale ;
- le test de Rinne ;
- test de Weber ;
- Essai de Carhart.
La plus importante d'entre elles et la première à réaliser est l'audiométrie vocale : s'il en ressort que le patient ne perçoit pas les tons bas, l'hypothèse d'une otospongiose devient plus que concrète.
Chacun des autres tests est réalisé de manières particulières et sert de support au premier test audiométrique vocal.
En général, les tests audiométriques sont rapides et non invasifs pour le patient.
Tympanométrie pour l'otospongiose
La tympanométrie est le test de choix pour évaluer les mouvements des trois osselets qui composent l'oreille moyenne.
L'évaluation de la chaîne ossiculaire révèle le blocage des étriers sclérosés.
C'est un test rapide et indolore.
TDM et diagnostic différentiel dans l'otospongiose
Le scanner met en évidence le site de la nouvelle formation osseuse : la masse anormale qui bloque l'étrier et qui affecte la cochlée prend l'allure d'un halo.
Grâce au scanner, le médecin peut écarter d'autres pathologies, comme la maladie de Paget de l'os et l'ostéogenèse imparfaite ; en effet, contrairement à l'otospongiose, ces deux affections présentent d'autres signes caractéristiques d'atteinte osseuse, signes que seul le scanner est en capable de mettre en évidence.
Étant donné que la tomodensitométrie utilise des rayonnements ionisants, elle est considérée comme un test modérément invasif.
Le tableau suivant résume certaines des maladies qui pourraient être confondues avec l'otospongiose.
Ils peuvent être:
- otite médiasuppurative ;
- Otite moyenne séreuse chronique.
Ils peuvent déterminer :
- Dommages aux trois osselets, en particulier à l'enclume ;
- Tympanosclérose infectieuse.
A d'autres anomalies osseuses.
A d'autres anomalies osseuses.
Les résultats ne sont pas entièrement satisfaisants et le médicament peut avoir des effets secondaires gênants.
Chirurgie de l'otospongiose : techniques d'intervention
Shutterstock Tympan et trois osseletsLa chirurgie est utilisée lorsque les patients présentent une perte auditive sévère qui ne peut être corrigée avec une seule prothèse auditive.
Il y a deux opérations possibles :
- La stapédectomie. Elle consiste à retirer l'étrier sclérosé et à le remplacer par une prothèse. De cette façon, la conduction normale du signal sonore est rétablie, par le mouvement des trois osselets.
Le support de remplacement peut être en métal ou en plastique. - La stapédotomie. C'est une nouvelle technique chirurgicale. Elle implique l'ablation de la tête et des arcades de l'étrier, et la conservation de la base (c'est-à-dire la partie reliée à la cochlée).
Précisément sur la base, à l'aide d'un micro-foret ou d'un laser, le chirurgien fait un trou, à l'intérieur duquel il insère une prothèse en téflon semblable à un petit piston ; à ce stade, il accroche le piston à l'enclume : il garantit ainsi la transmission du signal acoustique provenant de la chaîne ossiculaire.
Chirurgie de l'otospongiose : les deux techniques comparées
La stapédotomie est devenue la technique de choix pour le traitement de l'otospongiose.
Par rapport à la stapédectomie, elle est plus fiable et moins invasive ; en effet, avec le retrait partiel de l'étrier, le risque d'endommager la cochlée est moindre.
Chirurgie de l'otospongiose : Succès, limites et complications de l'intervention
Dans 95% des cas, l'intervention est réussie et le patient récupère une bonne partie de ses capacités auditives.
Chez certains individus, l'amélioration est immédiate ; dans d'autres sujets, cependant, il faut quelques mois pour voir les effets positifs de l'intervention.
Les principales limitations de l'opération sont au nombre de deux.
Si vous êtes confronté à une otospongiose neurosensorielle, la récupération auditive peut être plus difficile ; la cochlée, en effet, est un organe très délicat.
Le deuxième obstacle concerne les acouphènes : s'ils sont présents, ils ne sont pas éteints par la chirurgie.
Enfin, les complications sont à noter. Comme pour toute opération chirurgicale, il existe des dangers possibles pour le patient. Étant un organe délicat, l'oreille (et certaines de ses structures internes) peut subir des dommages irréparables au cours de l'opération. Par exemple, le chirurgien peut endommager par inadvertance le tympan, la cochlée ou les terminaisons nerveuses qui transmettent le signal au cerveau, provoquant une surdité. Par conséquent, pour ne pas nuire en entier la faculté auditive du patient, les deux oreilles ne sont jamais opérées ensemble.