Hyperhidrose
Dans la peau, nous trouvons trois types de glandes : sudoripares, apocrines et sébacées.
Chaque glande sudoripare descend jusqu'à l'hypoderme et comprend une partie alambiquée, qui représente l'unité de sécrétion, et une partie canalaire, qui s'ouvre sur la surface du corps à travers un pore (canal excréteur).
Chaque glande sudoripare est richement vascularisée et entourée d'un réseau nerveux dense. Ce sont aussi des structures indépendantes, puisque chaque glande correspond à un seul canal excréteur. Enfin, ces structures sont classées comme des glandes eccrines, c'est-à-dire des glandes exocrines qui produisent leur sécrétion tout en restant intactes.
Dans la partie alambiquée de la glande, il existe une sécrétion primaire de sueur, qui prend une composition très similaire à celle du plasma, à l'exception de la fraction protéique (pratiquement absente dans la sueur). La riche vascularisation de la glande sert précisément à assurer le bon approvisionnement des substances nécessaires à la production de ce liquide.
Lorsque la sécrétion primaire passe par le canal excréteur, la plupart des électrolytes sont réabsorbés (notamment le sodium et le chlore) et avec eux une certaine quantité d'eau, qui suit le flux pour des raisons osmotiques. L'étendue de la réabsorption dépend de la vitesse de sécrétion de la glande.Si la production de sueur est lente (mauvaise transpiration) la réabsorption est plus importante, au contraire, lorsque le débit est rapide, la réabsorption est moindre.
Chacun de nous possède environ 3 millions de glandes sudoripares et, contrairement à de nombreux autres animaux, ces glandes sont réparties sur toute la surface du corps, bien qu'avec des densités différentes. De plus, leur activité est intermittente ; chaque glande sudoripare alterne des périodes de repos avec d'autres d'activité. On a vu que même dans les phases de sudation maximale, au moins la moitié de ces glandes sont inactives.
La capacité de sécrétion sudorale est incroyable. Chaque glande peut en effet produire des quantités de sueur bien supérieures à son poids. Qu'il suffise de dire que, lorsque la température augmente de manière significative, un corps acclimaté peut expulser jusqu'à 4 à 6 litres de sueur toutes les 60 minutes.
Le pouvoir sudoral est plus important chez les hommes, qui ont généralement un métabolisme plus actif et avec lui un besoin plus important de disperser la chaleur produite.
La sueur est composée de :
eau (99%)
substances organiques et inorganiques (1%)
Parmi les composants organiques, il existe divers composés azotés (urée, créatinine, acide urique et ammoniac). Le lactate est également présent.
L'ammoniac, en plus de faire partie de la composition de la sueur fraîche, est produit en quantité importante par les bactéries qui peuplent la surface de la peau.L'abondance de cette substance contribue à donner une odeur désagréable au produit des glandes sudoripares.
Avec la sueur, diverses substances (drogues et autres) sont éliminées, y compris celles contenues dans certains types d'aliments.
Le pH de la sueur est légèrement acide, généralement entre 4 et 6,5. La présence de lactate a tendance à acidifier ce liquide, tandis que l'ammoniac déplace le pH vers des valeurs plus élevées.
Il existe trois types de sudation : thermique, psychique et pharmacologique.
La transpiration thermique est induite par une augmentation de la température corporelle et est différente selon les différentes zones du corps.
La sudation psychique se produit en réponse à des humeurs particulières ; elle est, par exemple, induite par l'anxiété, le stress et les émotions. La réponse à ces stimuli est subjective, mais généralement limitée à des zones précises du corps. Contrairement à la sudation thermique, qui s'accompagne toujours par une dilatation des vaisseaux sanguins, la sudation psychique induit une vasoconstriction, d'où le terme de "sueur froide", car la peau, due à la vasoconstriction, apparaît pâle et froide.
La sudation pharmacologique peut être induite par divers composants chimiques, dérivés des catécholamines, des antipyrétiques, des antidépresseurs, mais aussi de certains aliments et épices.
Enfin, il existe certaines affections particulières, comme la fièvre, les infections et les déséquilibres métaboliques (diabète, obésité, hyperthyroïdie) capables d'amplifier la production de sueur.
La fonction principale des glandes sudoripares est liée à leur contribution importante à la thermorégulation. Grâce à la transpiration et à la vasodilatation cutanée, la température corporelle peut rester relativement constante même dans des environnements particulièrement chauds.
Il est très important de garder à l'esprit que la sueur seule ne suffit pas à refroidir le corps, pour que ce liquide s'évapore, il faut que ce liquide s'évapore.En particulier, 0,58 kcal sont retirés de l'organisme pour un gramme de l'eau qui s'évapore de la surface du corps.
L'humidité ambiante entrave l'évaporation de la sueur et cela explique l'état d'inconfort ressenti lorsque l'on se trouve dans des environnements chauds et humides.
Une transpiration excessive en peu de temps entraîne un risque de déshydratation et de perte excessive de sels (NaCl).
Problèmes liés à la transpiration
Le plus grave est le coup de chaleur, qui peut survenir lorsque l'individu est exposé à des températures particulièrement élevées, associées à un taux d'humidité élevé.Cette situation entrave l'évaporation cutanée de la sueur, augmentant considérablement la température interne. En conséquence, le corps surchauffe et le centre hypothalamique lui-même qui régule la dispersion du temps se détraque. Les conséquences peuvent être très graves, à tel point que, si l'on ne prend pas des mesures pour refroidir le corps immédiatement, peut-être avec un bain de glace, le risque de mortalité est assez élevé.Ce risque augmente lors de la pratique d'activités physiques lourdes, tant travail et sports Les sujets les plus à risque sont les enfants, les personnes âgées et les patients cardiaques.
Un deuxième problème, moins grave que le précédent, est l'effondrement thermique. Elle est essentiellement causée par un excès de transpiration qui, en raison de la déshydratation qui en résulte, diminue la masse de sang circulant.Cette condition, appelée hypovolémie, provoque l'apparition de symptômes tels que faiblesse, vertiges, hypotension et, dans les cas extrêmes, choc et collapsus cardiovasculaire.
L'effondrement dû à la chaleur peut être surmonté par la réintégration simple et progressive des liquides perdus, en plaçant éventuellement le sujet dans un endroit frais et ombragé.
Autres fonctions des glandes sudoripares
La sueur entre dans la composition du film hydrolipidique, cette fine pellicule liquide qui protège l'épiderme.
En plus de repousser les agressions bactériennes, grâce à son pH acide qui s'oppose à la colonisation cutanée de nombreux micro-organismes, la sueur contient des anticorps (IgA, IgG, IgE), qui augmentent son action défensive contre les agressions extérieures.
Enfin, les glandes sudoripares remplissent également une fonction excrétrice, qui est cependant modérée, surtout si on la compare à celle des principaux organes excréteurs de l'organisme (les reins).
les glandes apocrines"