Définition
Le syndrome de Ménière est une maladie rare affectant l'oreille interne.
Il peut provoquer des vertiges, des acouphènes (perception de bruits aigus ou « sifflements »), une perte auditive et une sensation de pression dans l'oreille. Moins fréquemment, il provoque une hypersensibilité au son (hyperacousie) et des distorsions de la perception.
La gravité et les symptômes de la maladie de Ménière varient d'une personne à l'autre. Certains se plaignent fréquemment de crises de vertige avec surdité totale, d'autres signalent des acouphènes sévères avec des vertiges moins intenses.
Développement et incidence
Le syndrome de Ménière se développe en plusieurs stades.
Il débute soudainement et, à la suite de vertiges, peut provoquer des nausées et des vomissements.
Dans les stades ultérieurs, ces symptômes deviennent irréguliers et parfois diminuent progressivement. À l'inverse, les acouphènes et les troubles auditifs ont tendance à s'aggraver.
L'imprévisibilité du syndrome de Ménière et le handicap qui en résulte peuvent favoriser l'apparition d'anxiété et de dépression.
L'incidence est de 1 : 1000 ou de 1,5 : 1000. Elle est plus fréquente chez les femmes et survient principalement entre 20 et 60 ans.
Causes
Les causes du syndrome de Ménière ne sont pas connues.
L'hypothèse la plus accréditée concerne un hypothétique déséquilibre chimique de la matrice aqueuse de l'oreille interne. Il s'ensuivrait un hydrops, c'est-à-dire une pression excessive du liquide en question.
La familiarité est très pertinente.
Traitement
Le traitement du syndrome de Ménière vise le contrôle des symptômes; cependant, ce n'est pas concluant.
Les interventions possibles sont : médicaments, régime alimentaire, rééducation vestibulaire, techniques de relaxation et, dans les cas les plus graves, chirurgie (d'efficacité controversée).
Régime alimentaire et syndrome de Ménière
Il n'y a pas de véritable "régime pour le syndrome de Ménière".
Le régime vise à tenter de réduire l'anasarque mais cette affection n'est PAS une « constante » du syndrome de Ménière.De même, des analyses sur cadavres révèlent que certains sujets présentent une forme d'anasarque totalement asymptomatique.
Hydrops, sels et eau
Le régime pour le syndrome de Ménière vise à rétablir la normalité volumétrique et compositionnelle du liquide à l'intérieur de l'oreille, en luttant contre l'anasarque symptomatique.
En introduction, nous précisons que la stabilité du fluide est indépendante de la composition sanguine.
Normalement, le liquide est maintenu à un volume et une pression osmotique constants par certains mécanismes intrinsèques.
Les concentrations de sodium, potassium, chlore et autres électrolytes sont très spécifiques et ne devraient pas changer.
Le fluide interagit avec les cellules sensorielles de l'oreille interne et leur permet de fonctionner correctement.
Le contrôle indépendant des fluides peut être altéré en raison d'une blessure ou d'une dégénérescence dans des structures internes spécifiques.
De cette façon, la pression et la concentration du liquide dans l'oreille interne ont tendance à s'équilibrer avec le plasma sanguin, changeant de manière significative.
Cette altération devrait provoquer les symptômes de l'anasarque.
Principes diététiques
Le régime pour le syndrome de Ménière est basé sur le contrôle et la restriction du sodium alimentaire.
Peut-être en raison de l'abondance de la nourriture prise par le patient, cet ion a tendance à augmenter excessivement dans le liquide interne provoquant les déséquilibres dont nous avons déjà parlé.
La quantité normale de sodium, ou la dose recommandée en Italie, se situe entre 600 et 3500 milligrammes par jour (mg/jour). Les RDA américains, en revanche, suggèrent une fourchette de 500-2300mg/jour.
Avant de poursuivre l'explication, il est nécessaire de préciser quelques notions fondamentales :
- Le sodium est naturellement contenu dans les aliments, est ajouté comme ingrédient dans les conserves et forme un assaisonnement sous forme de sel de table (Na + Cl-).
- Le sel de table contient environ 40 % de sodium et 60 % de chlore.
- L'apport quotidien moyen en sodium en Italie est d'environ 3 500 mg / jour.
- Dans le Bel Paese, environ 10 g de sel sont consommés par jour.
- Le sel ajouté comme condiment (appelé « discrétionnaire ») représente près de 40 % du total.
- L'apport minimum recommandé en sodium dans l'alimentation est de 575mg/jour, soit environ 1500g/jour de sel (1,5g/jour).
Le régime pour le syndrome de Ménière ne doit PAS contenir plus de 1 500 à 2 000 mg de SODIUM par jour (1,5 à 2,0 g / jour); cette valeur peut être corrigée pour la transpiration.
Le régime alimentaire de l'anasarque n'est pas très différent de celui recommandé pour l'hypertension artérielle, avec laquelle l'anasarque ne montre PAS de corrélation statistique évidente.
De plus, en plus de la quantité d'ion, il semble que l'anasarque s'aggrave encore avec les fluctuations plasmatiques (concentration variable), ce qui signifie qu'en plus de la quantité quotidienne de sodium, le régime d'anasarque doit limiter les aliments, les recettes et repas riches en ce minéral.
Certains avancent que le sodium n'est pas le seul élément capable de modifier la composition du liquide interne, il semble que les sucres simples et leurs fluctuations glycémiques soient également impliqués.
La déshydratation exerce un effet similaire à l'apport de molécules fortement osmotiques, comme le sodium et les sucres, c'est pourquoi il serait préférable d'éviter leur apparition.
De fortes doses de nerfs tels que l'alcool, la caféine, la théobromine et la théophylline sont susceptibles d'aggraver les symptômes, de même que certains médicaments (ibuprofène, naproxène, acide acétylsalicylique, etc.).