Définition
On parle d'« incontinence fécale » pour indiquer une perte partielle ou totale de contrôle du sphincter anal, avec libération involontaire ultérieure de :
- Selles liquides
- Selles solides
- Gaz intestinaux
L'incontinence fécale représente probablement le plus humiliant et le plus inconfortable de tous les troubles de la défécation, car elle affecte négativement les relations interpersonnelles et les activités professionnelles.
Symptômes
Souvent, lorsque nous parlons d'incontinence fécale, nous avons tendance à oublier que même les émissions involontaires de gaz intestinaux sont un symptôme caractéristique.
Outre les flatulences, l'incontinence fécale se distingue par la libération de quantités modestes - parfois importantes - de matières fécales dont la consistance varie selon la cause qui l'a favorisée.
De nombreux adultes, au cours de leur vie, déclarent avoir eu un seul épisode d'incontinence fécale, souvent dans le cadre d'une diarrhée : dans de telles circonstances, « l'incontinence ne doit pas » être interprétée comme un symptôme dangereux, ni comme un signal d'alarme. Les pathologies graves Un ou deux épisodes d'incontinence fécale ne doivent pas susciter d'alarmisme inutile, même si l'avis du médecin est toujours et en tout cas recommandé.
Discours différent lorsque l'incontinence fécale revient encore et encore en quelques jours. Dans des circonstances similaires, les symptômes incriminés par le patient peuvent varier selon le facteur qui survient à l'origine :
- Perte de contrôle de l'émission de matières fécales
- Flatulence
- Envie de déféquer complètement inaperçue
- Stimulation à déféquer ressentie mais incapacité à contrôler le sphincter anal
- Impossibilité de reporter l'envie de déféquer
- Diarrhée / constipation / fécalome
- Gonflement abdominal
- Salissure des sous-vêtements (phénomène connu sous le nom de "salissures fécales')
Attention!
Il est bon de distinguer l'incontinence fécale proprement dite de la pseudo-incontinence.Certains symptômes, en effet, pourraient d'abord suggérer une affection similaire, alors qu'au contraire il s'agit d'autre chose.La présence de sécrétions anales muqueuses et/ou jaunâtres et la perception d'humidité anale pourraient en fait être un indicateur lumineux de différentes maladies anales (ex : infections, prolapsus rectal, fistule anale, hémorroïdes, etc.) ou, plus simplement, synonyme de mauvaise hygiène intime personnelle.
Complications
Pour la plupart des patients souffrant d'incontinence fécale, la complication la plus lourde liée à ce trouble réside dans l'inconfort psychologique et la sensation lourde de gêne. heures de travail. Le stress et l'anxiété associés à ce trouble sont les complications psychologiques qui découlent inévitablement de la prise de conscience de ne pas pouvoir contrôler totalement sa fonction intestinale en termes d'évacuation. Il ne faut pas oublier que de nombreux patients atteints d'incontinence fécale ont tendance à s'isoler, éviter autant que possible les contacts avec les gens.
En plus des troubles psychologiques, l'incontinence fécale peut donner lieu à des problèmes physiques, tels que notamment :
- Macération de la peau entourant la zone anale
- Blanchiment de la peau anale (en raison de l'humidité dans la région)
- Escarres
- Risque accru d'infections des voies urinaires
- Démangeaisons anales et/ou génitales
- Ulcères anaux (peu fréquents)
Diagnostic
Le diagnostic d'« incontinence fécale commence par une » histoire médicale approfondie : ici, le médecin posera au patient des questions précises concernant la fréquence des évacuations, les habitudes alimentaires, la présence d'éventuelles pathologies, l'utilisation de médicaments et les symptômes.
L'anamnèse est importante pour encadrer le patient et poser une première hypothèse diagnostique sur la cause de l'incontinence fécale. En fait, ce n'est qu'en remontant à la cause qu'il sera possible de guérir le trouble racinaire.
Cependant, les « antécédents médicaux » doivent être étayés par un examen physique (test rectal numérique) et éventuellement par une série d'analyses diagnostiques plus approfondies :
- Le toucher rectal, indispensable pour analyser les éventuelles anomalies sphinctériennes et prolapsus rectal. Le médecin introduit un doigt (protégé par un gant et lubrifié) dans le sphincter anal du patient pour évaluer la force des muscles de la région et toute anomalie du site rectal.
- Test d'expulsion du ballon : le médecin introduit un ballon spécial rempli d'eau dans le rectum du patient, auquel il est demandé de l'expulser. Ici, le médecin évalue le temps nécessaire au patient pour expulser le ballon : un temps supérieur à une minute peut être interprété comme une « anomalie/trouble de défécation.
- Manométrie anorectale : test utile pour évaluer la pression exercée par les sphincters anaux au repos et lors de la contraction.
- Proctographie ou défécographie : ce test utilise des rayons X pour estimer la quantité de matières fécales que le rectum peut contenir, tout en évaluant comment les selles sont expulsées.Pour effectuer le test, un liquide de contraste spécial est introduit dans le rectum et la vessie pour opacifier les organes du plancher pelvien : ainsi, grâce à un enregistrement vidéo, il est possible d'observer les selles du sujet lors de l'expulsion des selles, permettant ainsi une analyse globale de la dynamique expulsive intestinale.
- Rectosigmoïdoscopie : examen qui consiste à insérer un endoscope dans le canal anal, le sigmoïde et le rectum pour visualiser l'intestin et éventuellement détecter des signes pathologiques (comme une inflammation) ou du tissu cicatriciel.
- Tests électromyographiques, utiles pour déterminer ou nier d'éventuelles altérations du système nerveux.
- Échographie anorectale : examen indiqué pour évaluer la perméabilité structurelle des sphincters anaux.
Les tests de diagnostic décrits ci-dessus peuvent donc clarifier la cause de l'incontinence fécale et la gravité de la maladie.
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