Bien que l'attention des personnes souffrant d'impuissance se porte principalement sur le choix de médicaments efficaces pour le traitement de la dysfonction érectile, il ne faut pas oublier qu'il existe également des médicaments capables de provoquer ou d'aggraver ce trouble.
On parle de dysfonction érectile de nature iatrogène lorsque le trouble fait suite à des thérapies médicales ou pharmacologiques. Il existe de nombreux médicaments couramment utilisés impliqués dans "l'apparition ou l'aggravation de la dysfonction érectile ; certains exemples sont regroupés par catégories thérapeutiques et répertoriés par principe actif dans le tableau ci-dessous. Il est important de souligner que la dysfonction érectile ne représente pas la" conséquence automatique de " la prise de ces médicaments, mais un effet secondaire qui se produit chez un pourcentage généralement minoritaire de patients utilisateurs, amplifiant peut-être d'autres causes sous-jacentes possibles.
Ces substances peuvent altérer à la fois la fonction du système hypothalamo-hypophysaire et la stéroïdogenèse testiculaire, ou agir en s'opposant à l'action périphérique des androgènes.Si une origine iatrogène de la dysfonction érectile est suspectée, il est important de ne pas interrompre spontanément le traitement médicamenteux ; il est plutôt nécessaire de parler au médecin, qui peut éventuellement prescrire une thérapie alternative.
Au-delà des drogues et médicaments pouvant provoquer ou favoriser au contraire la dysfonction érectile, nous vous rappelons que l'abus d'alcool et le tabagisme peuvent aggraver le trouble.L'alcoolisme, par exemple, provoque une baisse de la libido, une éjaculation précoce, une hypotrophie testiculaire, une augmentation de la prolactine et une gynécomastie.
Le tabagisme est un facteur de risque documenté de dysfonction érectile car il provoque une maladie vasculaire périphérique, réduit la pression artérielle pénienne et inhibe la vasodilatation neurogène. La nicotine réduit le flux sanguin et induit une vasoconstriction des corps caverneux même en l'absence d'anomalies vasculaires systémiques