grossesse grave à haut risque (obligeant la femme à rester allongée au lit), fractures osseuses.
- Lorsqu'un patient est contraint de rester immobile, les vaisseaux sanguins subissent une compression. L'augmentation de la pression artérielle qui en résulte pourrait dégénérer en une obstruction des vaisseaux, une coagulation et une nécrose des tissus.
- Complications : anémie, décalcification osseuse, déshydratation, déséquilibre électrolytique.
Rappelons que les escarres ne peuvent pas régresser spontanément : les aides thérapeutiques sont en effet indispensables à la cicatrisation des plaies et pour réduire les risques de complications.
Les dommages causés par les escarres sont proportionnels à la période d'immobilité forcée : le manque de soins et la négligence du patient peuvent également entraîner son décès.L'assistance des patients souffrant d'escarres est indispensable.
Voici les classes de médicaments les plus utilisées dans la thérapie contre les escarres, et quelques exemples de spécialités pharmacologiques ; il appartient au médecin de choisir le principe actif et la posologie les plus adaptés au patient, en fonction de la gravité de la maladie, de l'état de santé du patient et de sa réponse au traitement :
Aides thérapeutiques pour le contrôle de la douleur : les escarres sont douloureuses et très gênantes, donc un traitement pharmacologique à base d'AINS et d'analgésiques locaux peut être une excellente aide pour soulager le patient
- Ibuprofène (ex. Brufen, Moment, Subitene) : prendre par voie orale de 200 à 400 mg de principe actif (comprimés, sachets effervescents) toutes les 4 à 6 heures, au besoin. Dans certains cas, l'analgésique peut également être pris par voie intraveineuse à une dose de 400 à 800 mg toutes les 6 heures, au besoin.
- Naproxène (par exemple Aleve, Naprosyn, Prexan, Naprius) : à titre indicatif, pour réduire la douleur associée aux escarres, prendre 250-500 mg de naproxène ou 275-550 mg de naproxène sodique par voie orale, deux fois par jour. Pour la dose d'entretien, la dose peut être augmentée jusqu'à 1500 mg de naproxène ou 1650 mg de naproxène sodique, répartis en deux prises, sur une période de six mois.
- Lidocaïne (ex. Xylocaïne, Lidofast, Luan CHIR) : c'est un anesthésique local, largement utilisé en thérapie pour réduire la douleur associée aux escarres. Il est souvent formulé avec des stéroïdes tels que l'hydrocostisone (par exemple, le Proctosedyl), utile pour renforcer l'effet anti-inflammatoire. La lidocaïne est également souvent associée à la prilocaïne (par exemple Emla).
Antibiotiques et désinfectants : à n'utiliser qu'en cas d'infection bactérienne avérée dans le cadre d'escarres : les plaies humides ou mal nettoyées peuvent en effet devenir un excellent terrain fertile pour les bactéries, qui peuvent créer des dégâts encore plus importants.
Le choix de l'antibiotique le plus approprié dépend de l'agent pathogène impliqué dans l'infection.
- Nanocristaux d'argent (ex. Katoxyn Spray) : substance désinfectante (antiseptique).L'administration de ces principes actifs est indiquée pour décourager la formation de corps nécrotiques et de fibrine, ainsi que pour créer un équilibre de la charge bactérienne, réduisant ainsi la fréquence des plaies médicamenteuses (escarres, érythème fessier, brûlures, macération cutanée, etc.).
- Bécaplermine (ex. gel Regranex) : indiqué pour le traitement des ulcères dans le domaine des escarres ; c'est un facteur de croissance plaquettaire recombinant, également et surtout utilisé pour le traitement des ulcères diabétiques. Le médicament n'est pas autorisé en Italie.
- Cadexomère iodé (ex. lodosorb) : substance cicatrisante indiquée pour accélérer la cicatrisation des plaies dans le cadre des escarres. Le pouvoir bactéricide du médicament est renforcé par la présence d'iode. Le traitement par ce médicament est indiqué pour éviter la chronicisation de l'escarre et réactiver les mécanismes de réparation des tissus lésés par les escarres.
Relaxants musculaires : Ils inhibent les spasmes musculaires et favorisent la cicatrisation des escarres, qui peuvent être accentuées par des contractions musculaires involontaires.
- Diazépam, par ex. (Micropam, Ansiolin, Diazepam FN, Valium, Diazepam, Valpinax): à titre indicatif, prendre 2 à 10 mg du médicament 3 à 4 fois par jour par voie orale; alternativement, administrer le principe actif par voie intraveineuse ou intramusculaire à une dose de 5 à 10 mg sur 3 à 4 heures, selon les besoins. Cette posologie est indiquée pour réduire les spasmes musculaires dans le cadre des escarres.
- Dantrolène (ex. Dantrium) : débuter le traitement contre les spasmes à la dose de 25 mg, à prendre une fois par jour pendant 7 jours ; continuer à prendre la même dose 3 fois par jour pendant 7 jours.La troisième semaine, continuer le traitement avec 50 mg, à prendre 3 fois par jour pendant 7 jours supplémentaires. Au cours de la quatrième semaine, il est possible d'augmenter la dose jusqu'à 100 mg, trois fois par jour. Consultez votre médecin : le dantrolène n'est pas utilisé en première intention pour réduire les spasmes musculaires dans le cadre des escarres.
- Tizanidina (ex. Sirdalud, Navizan) : à titre indicatif, prendre 4 mg par voie orale, une fois par jour. Si nécessaire, répétez l'administration toutes les 6 à 8 heures, jusqu'à un maximum de trois doses en 24 heures. Il est possible d'augmenter la dose de 1 à 2 mg tous les 4 à 7 jours, jusqu'à l'obtention de la réponse thérapeutique souhaitée. Ne pas dépasser 36 mg par jour et 12 mg pour une dose unique. Consultez toujours votre médecin avant de prendre ce médicament.
- Baclofène (par exemple Baclofène MYL, Lioresal) : commencez à prendre le médicament par voie orale à une dose de 5 mg, trois fois par jour pendant 3 jours. Continuez avec 10 mg, 3 fois par jour pendant 3 jours supplémentaires; augmenter la dose de 5 mg pendant encore deux semaines. La dose d'entretien consiste à prendre 40 à 80 mg de médicament par jour. L'ingrédient actif peut également être pris par voie intrathécale.
Remèdes naturels pour traiter les escarres : Chez certains patients, les escarres ne sont pas un réel problème car elles sont peu profondes et faciles à guérir. Dans ce cas, il est possible de recourir à une thérapie naturelle, en appliquant des pommades, crèmes, huiles, sprays ou talcs sur la peau pour accélérer la cicatrisation des plaies, nourrir la peau et soulager la partie lésée. Voici quelques exemples:
- Amidon de maïs et oxyde de zinc : leurs propriétés astringentes, apaisantes et anti-grattage sont indiquées pour traiter les escarres, notamment celles qui suppurent.
- Huile d'Hypericum (Hypericum perforatum) : Médicament naturel de première intention pour le traitement des escarres légères. Le phytocomplexe est principalement composé d'hyperforine (antibiotique naturel) et d'hypéricine (très utile pour l'inflammation). Le millepertuis est indiqué comme agent cicatrisant.Il est recommandé de recouvrir la partie traitée avec l'huile de millepertuis d'une gaze ou d'un pansement stérile : le médicament, en effet, pourrait créer une photosensibilisation de la peau.
- Aloe vera (gel d'aloe vera) : pour le traitement des escarres, l'application topique de produits formulés à base d'aloe vera est indiquée pour ses propriétés réparatrices, anti-inflammatoires et rafraîchissantes, utiles pour donner une agréable sensation de soulagement immédiatement après l'application sur la plaie.
Pour en savoir plus : voir l'article sur les remèdes naturels contre les escarres
Il est recommandé de garder la plaie propre, de changer les pansements plusieurs fois par jour et de bien sécher la plaie après l'avoir nettoyée et désinfectée. Chaque fois qu'un pansement est changé, la plaie doit être nettoyée avec une solution saline (pour les plaies ouvertes) ou avec du savon doux et de l'eau (pour les plaies peu profondes).