Traitement
Le fibroadénome n'est pas une lésion précancéreuse (qui précède la tumeur) : il atteint une taille de 2-3 cm et peut ensuite régresser spontanément. Par conséquent, une surveillance attentive de la lésion et de ses variations dans le temps est seulement indiquée. L'intervention est recommandée lorsque le diagnostic n'est pas certain, que la lésion se développe rapidement ou est supérieure à 4-5 centimètres, ou lorsqu'elle crée des problèmes psychologiques ou esthétiques pour la femme.
Le traitement des gros kystes (macrokystes), surtout s'ils sont symptomatiques, consiste en une aspiration avec une aiguille fine, qui provoque la disparition du kyste et permet d'examiner les caractéristiques du liquide.La récidive après la première aspiration survient dans 40% des cas et est rare après la ménopause.L'exérèse chirurgicale de la lésion est indiquée dans des situations particulières, comme lorsque le liquide aspiré est hématique (c'est-à-dire qu'il contient du sang) ou en cas de récidives multiples au sein d'un même kyste.
Une alternative au traitement des kystes multiples ou récurrents est représentée par certains médicaments hormonaux. Les danazol est le plus utilisé : il inhibe la libération de LH et de FSH par l'hypophyse, il a donc un effet anti-hormonal.Il est administré à des doses de 200-400 milligrammes par jour pendant 3-6 mois et détermine une réduction du nombre de kystes, de douleurs mammaires et de nodules, même si une rechute survient dans 50 % des cas à l'arrêt du traitement.
Les lésions prolifératives, telles que le papillome, ne nécessitent aucun traitement. Cependant, compte tenu du risque tumoral accru de certains d'entre eux, une surveillance clinique et instrumentale étroite est indiquée.
L'adénome, en revanche, nécessite un traitement chirurgical, car il s'ulcère et saigne facilement.
Blessures préinvasives
Pré-invasive désigne une lésion formée par des cellules malignes qui, cependant, n'ont pas franchi la couche de cellules épithéliales dont elle est issue, et n'ont donc pas encore envahi la zone environnante, mais qui pourront bientôt le faire dans un pourcentage très élevé de cette catégorie deux types différents de cancers du sein : le carcinome lobulaire in situ (CLIS) et le carcinome canalaire in situ (CDIS). Les deux sont caractérisés par la prolifération de cellules épithéliales tumorales, confinées respectivement aux lobules ou aux canaux, sans invasion des structures voisines.
Le carcinome lobulaire in situ (CLIS) est responsable d'environ un quart de toutes les formes de lésions mammaires préinvasives. Il ne présente aucun symptôme et n'est pas visible à la mammographie ; par conséquent, son diagnostic est toujours occasionnel, lorsqu'il est associé à d'autres maladies du sein nécessitant une intervention chirurgicale. Elle est plus fréquente entre 40 et 54 ans, elle est multicentrique (c'est-à-dire qu'elle forme plus de foyers de cellules tumorales dans un même sein) dans 40 à 85 % des cas et bilatérale (c'est-à-dire qu'elle touche les deux seins) dans 30 %. De plus, elle est associée à la présence d'une tumeur invasive chez 5% des patients. Par conséquent, il confère un risque 7 à 10 fois plus élevé de développer un carcinome invasif que la population générale et ce risque accru affecte les deux seins. Le traitement actuellement recommandé ne comporte que l'ablation chirurgicale et, par la suite, un contrôle clinique tous les 3 à 6 mois plus une mammographie par an.
Le carcinome canalaire in situ (CCIS) est une lésion prénéoplasique, car il a le potentiel d'évoluer vers la forme invasive. Environ 60 à 70 % des CCIS se présentent comme une « anomalie mammographique et seulement 5 à 10 % comme une maladie de Paget (rétraction du mamelon, avec ulcération de la peau qui le recouvre et son saignement), écoulement mamelonnaire ou nodule palpable Une présence simultanée de signes cliniques et les signes mammographiques sont retrouvés dans 10 à 20 % des cas, tandis que les 10 % restants des CCIS sont une constatation occasionnelle découverte lors d'une biopsie réalisée pour une lésion mammaire bénigne.
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