Qu'est-ce que la balanite ?
Le terme « balanite » désigne une inflammation de la partie terminale du pénis (gland ou balanus), qui est particulièrement rouge, douloureuse, prurigineuse et enflée. La plupart du temps, l'inflammation s'étend également au prépuce (balanoposthite), alors que lorsqu'elle se limite à la seule muqueuse préputiale, on parle de postite.
Selon la pensée de certains auteurs, la balanite fait partie des maladies sexuellement transmissibles ; d'autres, cependant, ne soutiennent pas cette théorie, puisque les balanites, contrairement à ce que l'on croit généralement, sont très fréquentes durant l'enfance.À l'âge adulte, les balanites sont souvent la conséquence la plus immédiate d'une mauvaise hygiène intime. et l'accumulation de sécrétions près du prépuce (smegma), éléments prédisposant aux infections bactériennes.
Étymologie
Le terme « balanite » vient du grec : la racine balanus signifie "gland" (indique la partie terminale du pénis), tandis que le suffixe grec -il est est synonyme d'"inflammation". La traduction littérale (inflammation du gland) laisse présager le tableau symptomatique de la maladie.
Incidence
Une étude randomisée a été menée sur 398 patients atteints de maladies dermatologiques ; des données intéressantes sont ressorties des analyses :
- 2,3% des sujets circoncis avaient une balanite ;
- 12,5 % des hommes non circoncis avaient une balanite ;
- il semble que la maladie ait un taux d'incidence assez élevé chez les diabétiques non circoncis : environ 35 %.
[adapté de Andrologie clinique, Par Wolf-Bernhard Schill, Frank H. Comhaire, Timothy B. Hargreav]
En général, les balanites ont un indice d'incidence 5 fois plus élevé chez les sujets non circoncis que chez les circoncis.
Chez certains sujets adultes circoncis, la balanite est asymptomatique : facteur certes positif pour l'homme porteur, mais certainement pas pour la femme. En effet, l'homme atteint de balanite asymptomatique pourrait transmettre les coups responsables de la maladie à la femme (dans ce cas, effondre la théorie de certains auteurs selon laquelle les balanites ne font pas partie des maladies vénériennes).
La possibilité de contracter une balanite augmente chez les diabétiques.
Symptômes de la balanite
Le tableau symptomatique de la balanite désigne une inflammation considérable du gland, toujours accompagnée d'érythème, de démangeaisons et/ou de brûlure de la zone elle-même.Souvent, les sujets atteints de balanite se plaignent de troubles de la miction, de saignements, d'œdème ; dans certains cas, quoique sporadiques, la balanite se manifeste également par des lésions ulcéreuses associées à des sécrétions blanchâtres dégageant une mauvaise odeur (indicateur de la prolifération des bactéries anaérobies).
Parfois, la balanite survient avec un gonflement des ganglions lymphatiques inguinaux, qui sont particulièrement gênants ou douloureux au toucher.
Causes
Les balanites sont le résultat de plusieurs facteurs causaux, parfois très hétérogènes les uns des autres. Autant dire que la balanite peut résulter de :- Infections bactériennes, parasitaires, fongiques ou virales (qui peuvent aussi être favorisées par une mauvaise hygiène ou par l'utilisation de détergents trop agressifs)
- Déficits immunologiques (par exemple diabète)
- dermatite de contact
- Lichen plan (maladie auto-immune chronique affectant la peau et les muqueuses)
- Allergies aux médicaments
- Gonorrhée (également appelée blennorragie)
- Syphilis
- Intertrigo
Classification
Comme nous l'avons vu, les causes qui prédisposent à la balanite sont nombreuses : à cet égard, il existe de nombreuses formes de balanite. En tout cas, généralement, l'inflammation du gland s'étend aussi au prépuce, on parle donc plus correctement de balanoposthite.
Les formes les plus courantes de balanite sont les suivantes :
- Balanite pseudoépithéliomatosa par Lortat – Jacob et Civatte: elle se manifeste par des masses kératosiques typiques et appartient à la catégorie des balanites immunologique.
- Balanite xérotique oblitérante (lichens scléro-atrophiques) : forme précancéreuse de balanite qui se présente avec des taches blanchâtres générant de fortes démangeaisons et une sécheresse du gland. Elle pourrait générer une sténose du méat urétral ou un phimosis.
- Balanite à zoonose plasmocellulaire (ou balanoposthite) : maladie rare (voire improbable) du nourrisson : elle est particulièrement fréquente chez l'adulte de plus de 30 ans. Ce type de balanite immunologique provoque généralement la formation de taches rouges au niveau du gland et du prépuce ( à cet égard, on parle de balanoposthite, car il est rare que l'inflammation reste limitée au gland)
- Balanitis circinata (syndrome de Reiter): se produit avec des pustules hyperkératosiques (apparemment équivalentes à celles du psoriasis) dans le gland, causées par des infections bactériennes.
- Balanite allergique : générée par les allergies au latex provenant des préservatifs, des cosmétiques, des métaux, des médicaments. En règle générale, la manifestation la plus courante de la forme allergique de la balanite est la démangeaison.
- Balanite moniliasique : conséquence du diabète.
- Balanite immunologique : causée par des maladies auto-immunes.
Traitement
Après avoir constaté qu'il s'agit d'une balanite, le médecin doit rechercher le facteur déclenchant à travers un diagnostic fongique/bactériologique scrupuleux : le patient doit suivre la thérapie la plus adaptée en fonction de la cause qui a provoqué la maladie.
Les traitements les plus fréquents sont :
- Administration de médicaments spécifiques antibactériens, anti-inflammatoires, antimicrobiens
- Application topique de cortisone
- Circoncision (sans surprise, les individus circoncis ont tendance à souffrir de balanite plus rarement que les non circoncis).
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