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La toux est un réflexe complexe qui implique à la fois le système nerveux central et périphérique, mais aussi le muscle lisse bronchique.
Causes
Une « hypothèse sur l'étiologie de la toux est la suivante : l'irritation de la muqueuse bronchique provoque une broncho-constriction, qui à son tour stimule les récepteurs de la toux (un type spécialisé de tensorécepteurs) situés dans les voies trachéobronchiques ; à partir de ces « capteurs », des signaux démarrent le long des voies afférentes au nerf vague, qui atteignent le centre bulbaire de la toux (près du plancher du quatrième ventricule) où les voies d'intégration relient les neurones corticaux et sous-corticaux au centre bulbaire ; d'où les voies efférentes, donc sortant du SNC , ils suivent le nerf laryngé inférieur, le nerf phrénique et certains nerfs spinaux et stimulent le larynx, la tige trachéobronchique, le diaphragme et les muscles respiratoires accessoires, déclenchant la toux.
Lorsque la toux perd ce caractère et devient chronique et persistante, elle provoque un malaise intense qui réduit considérablement la qualité de vie : si elle prend des connotations d'une sévérité et d'une durée particulières, et est associée à d'autres signes cliniques spécifiques, la toux peut être définie comme pathologique.
Pour la toux, différents stimuli peuvent être identifiés :
- Thermique : air froid, air trop chaud et sec ;
- Mécanique : corps étranger intraluminal ;
- Produits chimiques : acides, gaz, fumées, parfums, ammoniac ;
- Allergique;
- Parasites;
- Tumeurs;
- Stress.
Le mécanisme de la toux peut être divisé en 3 phases mécaniques principales :
- Phase inspiratoire: au cours de cette phase, il y a une contraction des muscles abducteurs des cartilages aryténoïdes et, dans la toux volontaire, 50 % de la capacité vitale est couramment atteinte ; par conséquent, l'efficacité de la toux est d'autant plus grande que le volume inspiré est élevé.
- Phase de compression: après la phase inspiratoire, il y a la fermeture de la glotte et la contraction des muscles thoraco-abdominaux, qui conduisent ensemble à une augmentation de la pression thoracique.
- Phase d'expulsion: suite à l'augmentation de la pression thoracique, la glotte s'ouvre après environ 0,2-0,3 seconde et l'air sort de manière explosive à grande vitesse ; c'est précisément ce mécanisme qui génère le bruit caractéristique de la toux.
La toux sèche est une toux non productive, le choix du médicament doit donc reposer sur un antitussif, car c'est la cause des symptômes qui doivent être traités en premier lieu.
La toux grasse représente une toux productive, avec présence de mucosités : si le mucus stagne dans les bronches, en plus de rendre la respiration difficile, c'est un excellent terreau pour les microbes, qui vont alors provoquer des infections des voies respiratoires ; en cas de production de mucosités, il convient donc de favoriser son expulsion en la fluidifiant : des médicaments mucolytiques et expectorants sont alors utilisés.
Les médicaments contre la toux peuvent être distingués en plusieurs catégories :
Médicaments contre la toux sédatifs
Ces médicaments sont utilisés lorsqu'il est nécessaire de supprimer le symptôme sans interférer avec le tableau pathologique qui l'a généré (toux sèche).
On peut distinguer des antitussifs à action centrale, qui agissent sur le centre bulbaire de la toux (antalgiques opioïdes, dextrométhorphane, codéine, lévopropoxyphène, noscapine, qui sont parmi les plus efficaces), ou à action périphérique ; ces derniers inhibent le réflexe de la toux dans sa partie afférente (des anesthésiques locaux et adoucissants forment une couche protectrice qui recouvre la muqueuse irritée : des exemples sont les sirops et les comprimés à base d'acacia, de réglisse, de glycérine et de miel).
Médicaments expectorants
Ce sont des médicaments qui augmentent le volume de mucus dans les sécrétions bronchiques, facilitant leur élimination : ils stimulent l'activité des glandes bronchiques et augmentent la composante aqueuse de la sécrétion (guaïfénésine, guaiacolsulfonate).
En plus de l'utilisation de ces ingrédients actifs, une bonne hydratation est la précaution la plus importante qui peut être adoptée pour favoriser l'expectoration.
Médicaments mucolytiques
Les médicaments appartenant à cette catégorie contiennent des principes actifs à groupements sulfhydryle libres, capables de rompre les ponts disulfures des mucoprotéines et donc de réduire la viscosité du mucus (par exemple, ambroxol, carbocystène, etc.).
joue un rôle très important : les plantes médicinales sont fréquemment utilisées pour soulager les douleurs provoquées au niveau du pharynx et du larynx, mais aussi pour aider à expulser le mucus et ainsi libérer les voies respiratoires.
Les médicaments expectorants, émollients et fluidifiants sont utiles pour la toux et les mucosités, car ils sont capables de modifier les sécrétions bronchiques.
Les plantes médicinales à action émolliente agissent sur les muqueuses enflammées, réduisant ainsi les irritations : ces plantes sont riches en substances mucilagineuses qui, grâce à leurs propriétés physiques, se stratifient sur les muqueuses, les recouvrant d'une couche qui les protège des stimuli irritatifs.
Les mucilages ne sont que des polysaccharides, des substances amorphes qui gonflent au contact de l'eau, donnant naissance à des solutions colloïdales et visqueuses ayant une action anti-inflammatoire locale sur les tissus avec lesquels ils entrent en contact.
Les principales fonctions des plantes médicinales et des tisanes émollientes sont de lubrifier la muqueuse respiratoire, d'atténuer la sensation de brûlure et la congestion présentes dues à l'inflammation, d'atténuer les sécrétions bronchiques et de diminuer le stimulus de la toux.
Plantes à action émolliente :
- Altea Althaea officinalis;
- lichen d'Islande Cetraria islandica;
- Mauve Malva sylvestris;
- Banane plantain Plantago lanceolata;
- Tussilage Tussilago farfara.
Outre les plantes à action émolliente, les médicaments expectorants jouent également un rôle important dans les tisanes thérapeutiques contre la toux : ce sont des plantes riches en saponines qui ont pour fonction d'éclaircir les sécrétions et de faciliter leur expulsion.
Plantes à action expectorante :
- Marrube Marrubium vulgare;
- Saponaria Saponaria officinalis;
- Primevère Primula officinalis;
- Hysope Hyssopus officinalis.
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