Qu'est-ce que c'est et à quoi ça sert
Cardiotocographie - du grec tokos, naissance et graphéine, écrire - vous permet de surveiller la fréquence cardiaque fœtale et les contractions utérines. A cet effet, on utilise un « appareil appelé cardiotocographe, constitué d'un boîtier central et de deux sondes placées sur le ventre de la mère : la première est un détecteur à ultrasons du rythme cardiaque (connecté au point où la perception de l'activité cardiaque est la plus élevée), tandis que la seconde consiste en une jauge mécanique des contractions utérines (ce transducteur de pression est positionné plus bas, dans la zone correspondant au fond de l'utérus).
Comment est-il fait?
Comme le montre la figure, les deux sondes sont fixées à l'abdomen maternel au moyen d'élastiques.De cette manière, les données relatives à la fréquence cardiaque fœtale et aux contractions utérines, captées par les détecteurs, sont transmises au boîtier central du cardiotocographe, qui traite les signaux électriques en les transformant en chemins imprimés vidéo et/ou papier.
Lors de la cardiotocographie, la femme enceinte peut entendre les battements cardiaques du bébé "en direct", grâce à un amplificateur à l'intérieur de l'appareil.
Y a-t-il des risques pour le fœtus ?
La cardiotocographie est une technique totalement indolore et sans risque, tant pour la mère que pour le fœtus ; elle dure généralement de 30 minutes à une heure, et peut se prolonger au-delà si le bébé dort (au cours de la vie fœtale l'alternance du rythme veille-sommeil suit des phases d'environ 40 minutes).
Battement de coeur du foetus
Pendant la grossesse, la fréquence cardiaque fœtale fluctue normalement entre 120 et 160 battements par minute, ne restant constante que lorsque le bébé à naître est endormi. En dehors de ces limites, on parle respectivement de bradycardie et de tachycardie. À l'approche de l'accouchement, la fréquence cardiaque fœtale a tendance à baisser légèrement, atteignant 110 battements par minute à la naissance. En plus du nombre d'impulsions, pendant la cardiotocographie, il est particulièrement utile de surveiller l'étendue et la fréquence de l'accélération et de la décélération du rythme cardiaque.
L'interprétation des données recueillies lors de l'examen, éventuellement facilitée par un logiciel spécial, est évidemment de la responsabilité du personnel soignant spécialisé.
Quand tu fais
Aux derniers jours de la grossesse (à partir de la 38e semaine de gestation), la cardiotocographie fait partie des investigations de routine ; elle est en effet réalisée en ambulatoire afin de détecter d'éventuelles contractions utérines préparatoires, et de vérifier la normalité du battement fœtal. Ce suivi débute précocement face à une croissance fœtale réduite ou lorsque la femme est considérée à risque car elle souffre de troubles particuliers, comme le diabète gestationnel ou l'hypertension gravidique.
Pendant le travail, le suivi cardiotocographique permet de vérifier si le bébé résiste bien au stress induit par les contractions utérines, de détecter d'éventuelles complications, telles que l'hypoxie, qui nécessitent une césarienne.C'est précisément le but ultime de la cardiotocographie, née avec l'objectif clair de différencier le stress physiologique du travail de la véritable « souffrance fœtale », caractérisée par des signes d'incapacité du fœtus à compenser toute agression hypoxique.
Malheureusement, les résultats n'étaient pas à la « hauteur des prémisses, à tel point qu'aujourd'hui encore des doutes subsistent sur la réelle utilité de la cardiotocographie, en raison d'écueils techniques, de faible spécificité (forte incidence de faux positifs, donc risque élevé que des les fœtus sont considérés à tort comme à risque) et d'autres facteurs susceptibles d'influencer les informations obtenues ou leur interprétation.