Edité par le docteur Roberto Uliano
Le syndrome prémenstruel affecte des millions de femmes dans le monde tout au long de la période de reproduction. Plus de 85 % de la population féminine en souffre, éprouvant un ou plusieurs symptômes dans les jours précédant ou pendant les règles ; parmi ces femmes, environ 2 à 10 % présentent des symptômes si importants qu'il est difficile, voire impossible, de porter en dehors des activités quotidiennes normales.
Le syndrome prémenstruel peut se manifester par des troubles de l'humeur, dépression, irritabilité, maux de tête, tension mammaire, forte prise de poids et rétention d'eau.La cause réelle de ce phénomène, désormais social, reste inconnue, et il existe plusieurs théories avancées sur la météo.
Sans aucun doute, le changement hormonal de cette période représente une cause contributive forte. En effet, lors de la phase précédant l'arrivée des règles, il existe un fort déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone (hormones produites par l'ovaire), qui affectent le métabolisme de la sérotonine impliquée dans le tonus de l'humeur, sur l'équilibre hydro-salin à travers le « hormone anti-diurétique, sur la prolactine impliquée dans la tension mammaire, mais aussi sur les prostaglandines impliquées dans la perception de la douleur et l'inflammation. » Sur cette base, de nombreuses thérapies ont été proposées au fil du temps, comme la pilule contraceptive, les diurétiques et la réduction de la prolactine, qui, bien qu'ayant un effet bénéfique, ont de nombreux effets secondaires.Un certain bénéfice peut encore être tiré de certaines précautions dans l'alimentation quotidienne et de l'utilisation d'ingrédients naturels.
L'un des symptômes les plus courants du syndrome prémenstruel est la prise de poids.Cette caractéristique est souvent due à une forte augmentation de la rétention d'eau, mais dans certains cas elle est aggravée par l'augmentation de l'apport en sucre qui accompagne souvent cette période.
Voyons quelques cas concrets.
Nutrition et syndrome prémenstruel : vous sentez-vous ballonné ?
En phase prémenstruelle et pendant la menstruation, l'une des plaintes les plus fréquentes est la sensation de ballonnement abdominal, parfois accompagnée d'une prise de poids considérable. Cela se produit en raison de la relaxation et de la distension musculaire de la paroi abdominale juste avant et pendant la phase menstruelle. Parfois, le gonflement affecte également les jambes; dans ce cas, la cause est à rechercher dans la rétention d'eau qui se cache juste en correspondance avec le "cycle". Cette situation est due à un débordement de déchets par les capillaires à l'intérieur des tissus, un excès que le système lymphatique n'arrive pas à drainer. Dans ce cas un œdème est localisé sous les tissus, notamment au niveau des jambes. Ceci est principalement dû à l'augmentation sécrétion de progestérone pendant toute la deuxième phase du cycle. Les parois des vaisseaux sont particulièrement sensibles à cette hormone et en réponse augmentent leur perméabilité.Enfin, la progestérone a un effet sur les muscles lisses de l'organisme, de manière à déterminer une diminution de sa motilité avec pour conséquence une distension abdominale, due à la sensation de gonflement ressentie pendant cette période.
Dans certains cas, il y a une augmentation de la constipation. Pour prévenir ces troubles il est nécessaire d'observer quelques précautions et de changer les habitudes alimentaires avant le cycle. Tout d'abord, dans les dix jours précédant le début des règles, un régime pauvre en sel est recommandé, c'est-à-dire pauvre en sel, pour éviter la tendance à la rétention d'eau et au gonflement. Cela implique d'éviter certains aliments riches en sodium : charcuterie, saucisses, fromages, viandes et poissons fumés, mais aussi tous les produits de boulangerie, comme le pain, la pizza et les biscuits. Mais cela ne suffit pas ! Une alimentation particulièrement riche en graisses saturées dérivant de ces aliments peut ralentir le système lymphatique, le surchargeant avec l'entrée dans la circulation (voir chylomicrons) des gouttelettes de graisse acquises avec l'alimentation, qui peuvent "obstruer" le drainage lymphatique.
Il est donc important de suivre une alimentation pauvre en lipides, en évitant tous les produits de charcuterie et les graisses animales, en privilégiant la consommation de fruits, légumes et légumineuses. En effet, ces aliments contiennent une plus grande quantité de substances appelées lignanes, qui éliminent l'excès d'hormones de la circulation, rétablissant l'équilibre hormonal.En outre, les fruits et légumes, grâce à leur plus grande quantité de minéraux, ainsi qu'un apport généreux en eau, restaurent la situation hydro-saline, augmentant la diurèse et éliminant l'excès de déchets. Des études récentes, en effet, ont confirmé qu'un apport plus important de calcium et de magnésium, minéraux présents dans les légumes et les légumineuses, peut grandement améliorer les symptômes associés au syndrome prémenstruel. Ces minéraux peuvent être perdus. par la consommation de certains aliments, comme le germe de blé, le soja, les figues, le maïs, les pommes, les noix, les amandes, le poisson, l'ail, les pêches et les abricots.
Dans certains cas, la situation apparaît aggravée par d'autres pathologies, comme la modification des hormones thyroïdiennes incapables d'exercer efficacement leur activité, aggravant encore la rétention d'eau. Dans ces cas, il est utile de soutenir la fonction thyroïdienne grâce à un apport généreux d'aliments riches en sélénium, comme le son de blé, dont la thyroïde a fortement besoin pour synthétiser des hormones.
Dans les situations particulièrement graves de rétention d'eau, il est utile d'utiliser des produits phytothérapeutiques drainants, comme le thé vert (qui est également un puissant antioxydant), sous forme de tisanes ou d'extraits concentrés, ainsi que des infusions contenant du bouleau, un puissant diurétique. En cas de complication existante de la microcirculation veineuse, il est utile d'utiliser des extraits à base de flavonoïdes, composés dans lesquels tous les fruits de couleur pourpre sont riches, comme les prunes, les raisins, etc., qui diminuent la perméabilité capillaire.
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