SUJETS À RISQUE DE COMPLICATIONS : personnes âgées, immunodéprimées (SIDA, thérapie anticancéreuse, transplantations d'organes…), porteuses de maladies rénales et respiratoires chroniques ou sous traitement par corticoïdes à fortes doses.
Figure : éruption cutanée associée à la varicelle ; noter la présence de vésicules à différents stades de développement (aspect ciel étoilé)
Infection des vésicules
Les complications les plus courantes de la varicelle sont celles liées à la surinfection bactérienne des vésicules, généralement causée par Staphylococcus aureus ou le streptocoque bêta-hémolytique.
Parmi ces formes infectieuses, les plus sévères sont les abcès, la cellulite infectieuse et la fasciite nécrosante en général.
Assez fréquentes sont les complications neurologiques, telles que la méningo-encéphalite et la paralysie du nerf facial.
En revanche, les complications sont assez rares chez l'enfant :
- hématologique (thrombocytopénie, anémie hémolytique auto-immune) ;
- poumon (pneumonie)
- gastro-intestinal (appendicite, péritonite)
- hépatique (insuffisance hépatique aiguë);
- rein (néphrite glomérulaire aiguë).
- ostéoarticulaire (ostéomyélite, arthrite réactive) ;
- cardiologique (myocardite et péricardite).
Complications pendant la grossesse
L'apparition de la varicelle dans les 20 premières semaines de grossesse est associée à un risque estimé de malformations fœtales chez les 2%. Lorsqu'ils sont présents, les dommages peuvent affecter les yeux, le système nerveux central ou les membres, qui semblent sous-développés.
Si la varicelle touche la femme enceinte dans la semaine précédant l'accouchement, elle peut provoquer une forme grave de varicelle néonatale, qui met gravement en danger la vie du nouveau-né (mortalité dans 30% des cas).
Pour en savoir plus : la varicelle pendant la grossesse.
Zona
Quiconque a eu la varicelle dans le passé est exempt de tout type de contagion. Cependant, certains virus survivants se réfugient dans les ganglions nerveux, à l'abri des anticorps qui circulent dans le sang.
Même après de longues années, la petite population virale peut profiter d'un déficit immunitaire et se réactiver, provoquant une maladie connue sous le nom de zona ou de feu de Saint-Antoine.
Les personnes âgées, celles qui prennent des corticostéroïdes pendant de longues périodes et les personnes immunodéprimées (comme celles touchées par le virus VIH) sont plus susceptibles de tomber malades.
Environ 90 à 95 % des personnes contractent la varicelle au cours de leur vie et on estime que 10 à 20 % d'entre elles sont touchées par la suite par l'incendie de Saint-Antoine. Cette maladie peut s'accompagner de complications importantes, telles que la névralgie post-zostérienne, une condition dans laquelle la douleur causée par l'éruption persiste pendant des mois ou des années après la disparition de la lésion. Pour plus d'informations, voir "l'article consacré à l'incendie de Sant" Antonio.
Soins et traitement
Si le diagnostic est posé dans les 2-3 premiers jours suivant l'infection, la varicelle peut être traitée avec des médicaments antiviraux ou des anticorps qui atténuent ses manifestations. Surtout chez les enfants, cependant, les gens préfèrent lâcher prise, se limitant à surveiller leur évolution et à atténuer leurs symptômes.
Dans les formes sévères et évolutives, comme chez les patients immunodéprimés ou chez les nouveau-nés, une hospitalisation est nécessaire.
Traitements palliatifs
Les antihistaminiques sont efficaces pour calmer les démangeaisons et la tentation de se gratter ; pour la même raison, les ongles de l'enfant sont raccourcis et amenés à porter des gants de coton.
Même des bains fréquents, l'application de talc et un massage avec des lotions rafraîchissantes peuvent soulager.Dans tous les cas, il est important de laisser libre cours aux vésicules, en évitant de les toucher ou, pire encore, de les casser ; un tel comportement est en fait associée à un risque accru de cicatrisation, de complications infectieuses et de contagion.
Les antipyrétiques, comme le paracétamol, sont indiqués en cas de fièvre ; éviter l'administration d'acide acétylsalicylique.
Diète
En présence de varicelle il est recommandé de prendre des aliments mous et faciles à mâcher (éviter ceux trop acides, gras, piquants et piquants), afin de ne pas irriter une muqueuse buccale déjà éprouvée par la présence éventuelle d'ulcères.
Enfin, le repos complète le tableau des mesures à prendre en présence de la varicelle commune.
Médicaments
Pour plus d'informations : Médicaments pour le traitement de la varicelle
Un médicament antiviral (aciclovir, valaciclovir ou famciclovir) est courant chez les personnes à risque.
Dans les 4 jours, de préférence 3, après l'exposition au virus (en milieu familial, scolaire ou hospitalier), avant même l'apparition des symptômes de la varicelle, l'administration intramusculaire d'immunoglobulines spécifiques est efficace pour en atténuer la gravité.
En présence de complications, le médecin peut intervenir avec des traitements spécifiques. Les antibiotiques, par exemple, sont indiqués dans le traitement de la pneumonie et des infections cutanées, tandis que l'encéphalite est généralement traitée avec des antiviraux.
Les personnes atteintes de varicelle doivent absolument éviter l'aspirine et les autres médicaments à base d'acide acétylsalicylique (surtout chez les enfants), car leur consommation pendant la maladie prédispose au syndrome de Reye.
En présence d'augmentations fébriles, il est possible de prendre du paracétamol.
Vaccination
Depuis quelques années, un vaccin antivaricelleux efficace est disponible, qui garantit l'immunité chez 90 % des enfants auxquels il est administré.
La vaccination consiste en l'administration de deux doses sous-cutanées à trois mois d'intervalle : la première dose est administrée entre 12 et 15 mois, la deuxième dose est recommandée chez l'enfant entre 4 et 6 ans.
Le vaccin contre la varicelle peut être associé au vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons pendant l'enfance (voir par exemple ProQuad®).
Dans tous les cas, si elle s'avère insuffisante pour empêcher l'apparition de la maladie, elle se manifestera encore sous une forme plus atténuée.
De plus, le vaccin, s'il est administré dans les 72 heures suivant l'infection ou au plus tard dans les 5 jours, peut protéger ou alléger la maladie.
A qui convient-il ?
La vaccination est recommandée pour les adultes et les adolescents n'ayant jamais eu la varicelle, surtout en présence d'un risque élevé de la contracter (personnel soignant, enseignants, baby-sitters et femmes en âge de procréer pour prévenir l'infection fœtale).
Le vaccin est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et toute personne ayant eu une réaction anaphylactique à la première dose ou à l'un des composants du vaccin (néomycine, gélatine).
Quels changements par rapport à 2017
Avec le décret-loi relatif à la prévention vaccinale des mineurs de zéro à 16 ans, approuvé le 28/07/2017, la vaccination contre la varicelle est devenue obligatoire.
Cette vaccination spécifique peut être réalisée en une seule injection avec 3 autres couvertures vaccinales (les dites vaccination MPRV quadrivalente, qui comprend les vaccins : anti-rougeole, anti-rubéole, anti-oreillons, anti-varicelle).
- L'« obligation de vacciner contre la varicelle n'est en vigueur, dans le cadre des 10 vaccinations obligatoires, que pour les personnes nées après 2017.
Nous vous rappelons que les vaccinations obligatoires sont une condition d'admission dans les écoles maternelles et préscolaires (pour les enfants de 0 à 6 ans) et que la violation de l'obligation de vaccination entraîne l'application de sanctions financières importantes.
Pour plus d'informations sur les vaccins obligatoires chez les enfants, consultez cet article.
Effets secondaires
Le vaccin contre la varicelle contient le virus vivant mais atténué, qui conserve la capacité de stimuler la production d'anticorps, mais pas la capacité de provoquer la maladie.
Le vaccin s'est avéré sûr et associé à un faible nombre d'effets indésirables. Les effets secondaires sont généralement légers et incluent rougeur, douleur, gonflement, convulsions fébriles et, rarement, de petites cloques au site d'injection.
Si une personne ne se souvient pas avoir eu ou non la varicelle, une simple prise de sang est capable, en recherchant des anticorps spécifiques, de dissiper tout doute.
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