Edité par le Dr Masino Scutari
" première partie
LES ÉVALUATIONS DU CHIRURGIEN
Lors de la première rencontre avec la femme, le spécialiste évalue les facteurs suivants :
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Les raisons qui ont poussé la personne à vouloir changer d'apparence. Il est important de savoir qu'un léger relâchement mammaire est tout à fait naturel et, s'il est normal, il n'est pas inesthétique.
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L'âge de la femme Il faut en effet garder à l'esprit qu'avant toute intervention chirurgicale, le sein doit avoir terminé son développement.
3
La taille de la poitrine. Si les seins sont volumineux, le chirurgien, en plus de "lifter", doit également réduire la quantité de tissu mammaire (glande et graisse) au cours d'une même opération. En pratique, une mammoplastie de réduction s'ajoute au lifting normal des seins.
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La forme du sein. A cet égard, il faut dire qu'un beau sein doit correspondre à des caractéristiques précises, il doit donc être de forme conique (voir dessin 2) ; ses mamelons doivent "regarder" légèrement vers l'extérieur et non vers l'avant, les deux seins ne doivent pas être trop rapprochés, ils doivent avoir le même volume et la même hauteur.
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Mesures des seins. Le sein idéal (peu importe sa forme et sa taille) doit avoir une distance d'environ 6 centimètres entre l'aréole du mamelon et le sillon sous-mammaire. Il doit y avoir environ 10 centimètres entre l'apex du mamelon et la base supérieure du sein.
LE NOUVEAU " : LE SOUTIEN-GORGE NATUREL
Normalement, si vos seins ne « tiennent » pas, vous portez un soutien-gorge. Rien de plus évident, mais dans ce cas, nous parlons d'une nouveauté absolue dans le "domaine de l'esthétique": un soutien-gorge sous-cutané interne. Il ne s'agit pas de la greffe traditionnelle en matière synthétique (prothèse), mais d'un support mammaire entièrement naturel, constitué du même tissu que la femme opérée.
LES AVANTAGES DE LA NOUVELLE METHODE
Les avantages de la nouvelle « prothèse naturelle » sont : la durée permanente et l'inaltérabilité dans le temps ; la taille minimale des cicatrices ; le fait que sa présence n'est pas ressentie au toucher.
La méthode a été conçue par le chirurgien de Padoue Masino Scutari. En pratique, une petite incision est pratiquée autour de l'aréole du mamelon, une petite portion de la bande musculaire qui entoure les muscles pectoraux est retirée, elle est placée en forme de "coupe" sous le sein et les marges droite et gauche sont ancrées au muscle.
La nouvelle autogreffe ne provoque pas de rejet car les propres tissus du patient sont parfaitement tolérés par l'organisme.Contrairement aux prothèses artificielles (des techniques similaires impliquent l'utilisation de gaines en silicone ou de filets en matériaux étrangers à l'organisme) les groupes musculaires ne se développent pas. la soi-disant "capsule fibreuse" qui avec le temps peut donner aux seins une forme non naturelle et une texture dure au toucher.
L'impossibilité de la formation de la capsule fibreuse est possible grâce au fait que les deux tissus qui entrent en contact direct, à savoir la glande mammaire et le fascia du muscle pectoral, s'intègrent progressivement, jusqu'à former un seul corps.
LES BESOINS DES PATIENTS
La nouvelle technique convient non seulement aux cas de ptosis (chute) mais aussi aux opérations de réduction mammaire. Seule limitation : compte tenu de la petite taille de l'incision, pour un sein volumineux et très affaissé il faut recourir aux techniques traditionnelles qui impliquent des incisions plus importantes (verticale ; "L" à "T" inversé", voir dessin D).
Il faut également tenir compte du type de muscle pectoral de la femme.
La bande musculaire doit en effet être suffisamment large et épaisse, afin de pouvoir garantir un maintien efficace. Ces paramètres sont vérifiés par le chirurgien lors du premier examen médical.
L'INTERVENTION ÉTAPE PAR ÉTAPE
1) Le chirurgien dessine sur la peau le contour des incisions qu'il va faire. Un cercle plus petit est tracé le long du bord de l'aréole du mamelon, et un cercle plus grand à distance variable du premier.La première incision sert à délimiter l'aréole du mamelon, la seconde sert de voie d'accès au tissu sous-cutané pour effectuer chirurgicale, et délimite la portion de peau en excès à enlever (c'est-à-dire celle entre les deux cercles concentriques).
2) Selon les besoins de la femme, une « anesthésie locale accompagnée de sédation ou une » anesthésie générale est pratiquée.
3) A partir de l'incision périaréolaire, le tissu sous-cutané du sein se détache en haut (jusqu'à la clavicule), en bas (jusqu'au sillon sous-mammaire) et latéralement (jusqu'à l'aisselle).
4) Le fascia du muscle « grand pectoral » est alors libéré de la moitié supérieure de la glande mammaire jusqu'à la clavicule. Une "lame" de tissu conjonctif est alors extraite (solide et élastique qui sert de support) qui recouvre la surface du muscle. Le rectangle de fascia musculaire pris a la base égale à la demi-circonférence du sein et la hauteur égale à la distance entre le mamelon et le sillon sous-mammaire.Pour vous faire une idée de ce maintien naturel, vous pouvez imaginer un soutien-gorge « balconnet ». .
5) À ce stade, nous passons ensuite à positionner la bande de soutien sous la poitrine et à fixer ses bords externes, avec des points spéciaux, au muscle "pectoralis major". On passe ensuite aux structures externes.
APRÈS L'OPÉRATION
Dans les jours qui suivent immédiatement l'opération, des médicaments antibiotiques sont pris.Après 2 semaines, les pansements de confinement sont retirés (ce sont des patchs antalgiques spéciaux).Pendant les 3 mois suivants, il est également conseillé de porter un soutien-gorge de maintien.
Dans le cas où les cicatrices restent légèrement ridées autour de l'aréole du mamelon, au bout de quelques mois, il est possible de procéder, au bout de quelques mois, à une petite intervention chirurgicale pour corriger la cicatrice sous anesthésie locale.