"Tu sais, j'ai découvert que j'avais un souffle au cœur, le cardiologue dit que ce n'est rien de grave mais je suis toujours inquiète"
Qu'est-ce qu'un souffle cardiaque, quels risques cela comporte-t-il, lorsque le problème n'est pas préoccupant ? Nous essaierons de répondre à ces questions et à d'autres dans cet article sur le souffle cardiaque.il se compose de plusieurs phases, certaines au cours desquelles les muscles se relâchent et les valves se ferment, d'autres au cours desquelles le myocarde se contracte et les systèmes valvulaires s'ouvrent.
Pour bien comprendre ce que l'on entend par souffle cardiaque, il faut connaître de près la physiologie et l'anatomie du cœur, un sujet très compliqué qui ne sera traité que marginalement dans cet article (pour plus d'informations voir : Cœur : anatomie et physiologie).
en effet, ils ont pour fonction importante de garantir le passage du sang dans un seul sens. Une incontinence de ces structures anatomiques provoque un reflux à travers elles qui est perçu à l'écoute et diagnostiqué comme un souffle cardiaque dû à une insuffisance valvulaire.
En médecine, les souffles cardiaques font référence aux bruits cardiaques générés par les mouvements tourbillonnants du flux sanguin, d'une durée plus longue que celle des tonalités et des bruits ajoutés, générés par les vibrations des valves et des structures vasculaires normales ou pathologiques.
Compte tenu de la complexité du cycle cardiaque, il est facile d'imaginer qu'il existe de nombreux autres types de souffles cardiaques. Ils sont classés selon la dynamique (systolique, diastolique, continue ou systolique diastolique), l'intensité des souffles (six degrés par ordre croissant de gravité), la tonalité (haute, moyenne, basse) et les caractéristiques phonétiques (aspiré, un roulant, dur, musical, "cri de mouette" etc.)
Les altérations anatomo-physiologiques à l'origine des souffles cardiaques sont nombreuses et très complexes. Les bruits dus aux turbulences du flux sanguin peuvent en effet survenir en raison de :
- sténose (rétrécissement). État dans lequel le flux sanguin traverse une obstruction partielle d'un appareil valvulaire ou d'un vaisseau artériel (sténose aortique, mitrale, etc.)
- débit rétrograde insuffisant à travers la vanne. Dans ces cas, on parle de souffle de régurgitation dans lequel le sang est aspiré par une valve incontinente et au lieu de progresser en avant il remonte (triscupide, insuffisance mitrale, etc.)
- dans un vaisseau artériel dilaté, par exemple en cas d'anévrisme aortique. Prenons comme exemple la valve aortique ou lunaire qui bloque le passage du sang dans les vaisseaux artériels jusqu'à ce que le ventricule se remplisse complètement. Si l'aorte est excessivement dilatée, la valvule, bien que de taille normale, est incapable d'obstruer complètement l'orifice qui est traversé par une petite quantité de sang, générant le souffle
- couler à travers les brevets cardiaques ou vasculaires. Dans ces cas, une partie du sang passe par de petits trous non physiologiques. C'est le cas, par exemple, des souffles de communication inter-auriculaire ou inter-ventriculaire qui divisent normalement le cœur en deux moitiés distinctes, empêchant tout type de communication entre les deux oreillettes et entre les deux ventricules
- augmentation du débit dans les structures anatomiques normales (souffle d'éjection en présence d'anémie, d'hyperthyroïdie, d'effort, etc.). Dans ces cas, la présence du souffle indique une pathologie non cardiaque
Le prolapsus de la valve mitrale, pour ne citer qu'un exemple, n'est pas un véritable souffle cardiaque même s'il peut initialement être perçu comme tel. La maladie est en effet causée par le prolapsus d'un ou des deux volets valvulaires dû à un excès de tissu et/ou à l'effondrement des structures tendineuses. Ce prolapsus donne à la valve un aspect de voile gonflé qui fait saillie à l'intérieur de l'oreillette. Dans ces conditions un bruit typique est généré qui est perçu comme un tremblement (clic) similaire à celui produit par une voile lorsqu'elle bat, pour ces raisons la valve est facilement incontinente et cela peut générer un murmure rétrograde perceptible à l'auscultation.
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Le passage du sang, poussé par la contraction du cœur, dans les gros vaisseaux artériels ou dans les autres cavités cardiaques (de l'oreillette au ventricule) est contraint par la présence de valves qui s'ouvrent et se ferment en fonction de la phase du cycle cardiaque. Ces valves ont un calibre réduit par rapport aux cavités cardiaques et cela provoque une augmentation de la vitesse du flux sanguin qui les traverse.
Cette accélération se répercute sur les structures anatomiques traversées, qui à forte composante élastique vibrent en générant le bruit à la base du souffle cardiaque.Lorsque ce phénomène devient particulièrement intense (le débit sanguin augmente) on parle de murmures DOUCES OU FONCTIONNELS. Certaines d'entre elles, en plus de n'avoir aucune signification pathologique, sont temporaires et disparaissent lorsque les conditions qui les ont générées cessent (stress excessif, anémie, fièvre, grossesse, etc.).
D'autres, tout en exprimant un léger dysfonctionnement valvulaire, sont considérés comme tout à fait physiologiques.
Chez l'enfant, les souffles cardiaques sont très fréquents (50-60 %) et dans la grande majorité des cas ils sont classés comme « innocents » ou comme des souffles sans signification pathologique. Dire qu'un enfant a une haleine innocente équivaut donc à dire que son cœur est en parfaite santé.
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