La constipation est l'un des nombreux maux qui parsèment les mois joyeux de la grossesse. Son apparition, ainsi que celle de bien d'autres petits désagréments, est liée aux changements hormonaux induits par la gestation. Bien qu'elle soit largement représentée dans l'ensemble de la population adulte, la constipation est un phénomène typique de la grossesse, si répandu qu'elle touche près de 50 % des femmes enceintes.
La principale cause de constipation de grossesse est la progestérone, une hormone essentielle pour éviter les contractions inappropriées de l'utérus au cours des 7-8 premiers mois de la grossesse.Son action relaxante musculaire ne se limite pas à la région génitale mais s'étend un peu à tous les muscles de la corps, y compris la jonction gastro-œsophagienne (reflux, brûlures d'estomac, acide gastrique), les muscles intestinaux (constipation) et le muscle involontaire qui tapisse les parois des vaisseaux (varices, rétention d'eau, hémorroïdes).
En diminuant l'intensité des contractions péristaltiques, la progestérone est responsable de l'émission de selles dures, déshydratées et compactes, bref, de la constipation ou de la constipation.
Au cours des premières semaines de gestation, des niveaux élevés de progestérone peuvent s'accompagner d'une réduction spontanée de la consommation de fruits et légumes, provoquée par des nausées, qui peuvent éliminer des liquides supplémentaires de l'intestin, aggravant ainsi le risque de constipation.
Avec la poursuite de la gestation, à partir du troisième-quatrième mois, l'augmentation de volume de l'utérus constitue un obstacle supplémentaire au passage des selles.
Au dernier trimestre de la grossesse, l'augmentation des taux circulants d'aldostérone représente un nouvel et précieux allié de la constipation. Cette hormone augmente l'absorption des liquides et des électrolytes, ralentissant davantage le transit intestinal. Pour toutes ces raisons, la constipation ne survient généralement pas brutalement pendant la grossesse, mais a tendance à s'aggraver avec le début de l'accouchement.
La constipation pendant la grossesse peut enfin être liée à des causes strictement pharmacologiques, liées par exemple à la prise de préparations à base de fer, d'antiacides ou de certains antalgiques.
La consommation d'aliments riches en fibres tels que les céréales complètes, les légumineuses, les fruits et légumes frais, constitue un bon point de départ pour une thérapie diététique ; d'une part parce qu'il apporte tous les oligo-éléments et oligo-éléments nécessaires à la santé du fœtus, d'autre part parce qu'il contribue à couvrir les besoins en eau de la femme enceinte. N'oublions pas, pour ne citer que quelques exemples, que la laitue est composée à 94 % d'eau, les concombres à près de 97 %, les courgettes à 88 % et les tomates à 94 %.
Deuxièmement, d'autres recommandations peuvent s'avérer utiles, tout d'abord la pratique d'une activité physique régulière. L'acte de marcher, notamment, stimule la motilité intestinale et favorise le retour du sang veineux vers le cœur, limitant, entre autres, le risque d'autres maux désagréables comme les varices, les gonflements et les hémorroïdes.
Il est également recommandé de prendre la bonne quantité de légumes riches en cellulose (radicchio et laitue en premier lieu), en fruits (prunes, kiwis, figues et autres fruits à pépins), sans exagérer les calories et sans oublier "l'importance d'un" un apport protéique adéquat (voir : nutrition pendant la grossesse).
D'autre part, il est déconseillé de trop recourir aux purgatifs ; d'une part parce qu'aucun laxatif ne peut résoudre le problème de la constipation de façon définitive mais tend simplement à le reporter avec une inévitable addiction piscophysique ; d'autre part parce que le choix d'un mauvais médicament pouvant avoir des répercussions néfastes sur la poursuite normale de la grossesse, une consultation avec votre gynécologue est donc indispensable, surtout lorsque la constipation n'est pas résolue par une simple thérapie diététique et comportementale.