Définition
Les oreillons endémiques, synonymes d'oreillons, sont une maladie infectieuse virale et contagieuse impliquant deux glandes salivaires (parotides) situées juste en dessous des oreilles. Les oreillons sont une « infection typique » de l'enfance et de l'adolescence.
Causes
L'agent causal le plus impliqué dans l'apparition des oreillons est le paramyxovirus (taper Rubulavirus), un virus sphérique présent dans le lait maternel, la salive, le sang et l'urine de la personne atteinte. Le virus infecte l'organisme exclusivement par les muqueuses respiratoires.
Symptômes
Si l'incubation du virus des oreillons est asymptomatique (2 à 3 semaines), la phase aiguë est en revanche caractérisée par des symptômes hétérogènes : troubles de l'audition, asthénie, difficultés à avaler et à s'alimenter, douleurs aux oreilles et au visage, fièvre, gonflement des ganglions lymphatiques et maux de tête.
Complications (très rares) : orchite, méningo-encéphalite, stérilité.
L'information sur Oreillons - Oreillons Médicaments n'est pas destinée à remplacer la relation directe entre le professionnel de la santé et le patient. Consultez toujours votre médecin et/ou spécialiste avant de prendre Oreillons - Médicaments contre les oreillons.
Médicaments
Il est recommandé de soumettre l'enfant - la cible des oreillons - à la vaccination en prophylaxie de la maladie ; habituellement, un vaccin combiné contre la rougeole, les oreillons et la rubéole est administré (p. ex. ProQuad, M-M-RVAXPRO).
Quels changements par rapport à 2017
Avec le décret-loi relatif à la prévention vaccinale des mineurs de zéro à 16 ans, approuvé le 28/07/2017, la vaccination contre les oreillons est devenue obligatoire.
Cette vaccination spécifique peut être réalisée en une seule injection avec 3 autres couvertures vaccinales (les dites vaccination MPRV quadrivalente, qui comprend les vaccins : anti-rougeole, anti-rubéole, anti-oreillons, anti-varicelle).
- L'obligation de vacciner contre les oreillons est en vigueur, dans le cadre des 10 vaccinations obligatoires, pour les personnes nées après 2017. Même celles nées après 2001 sont soumises à l'obligation de vaccination contre les oreillons.
- Les personnes immunisées à la suite de la maladie naturelle sont exemptées de l'obligation de vaccination, donc les enfants qui ont déjà contracté les oreillons n'auront pas à se faire vacciner contre cette maladie
Nous vous rappelons que les vaccinations obligatoires sont une condition d'admission dans les écoles maternelles et préscolaires (pour les enfants de 0 à 6 ans) et que la violation de l'obligation de vaccination entraîne l'application de sanctions financières importantes.
Pour plus d'informations sur les vaccins obligatoires chez les enfants, consultez cet article.
Dans tous les cas, il est bon de rappeler que 10 % des sujets vaccinés présentent encore des oreillons : généralement, après la première infection, le patient reste quasiment immunisé à vie (sauf pour quelques rares cas).
Il n'existe pas de traitement pharmacologique ciblé et précis pour le traitement des oreillons : dans la plupart des cas, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont utilisés. Les cortisones sont utiles pour les patients souffrant d'oreillons avec dégénérescence en orchite ou méningite.
- Paracétamol ou acétaminophène (par exemple tachipirina) : l'administration de ce médicament est utile pour faire baisser la fièvre, symptôme typique qui accompagne généralement les oreillons. Le paracétamol est administré à une dose de 325 à 650 mg par jour toutes les 4 à 6 heures; alternativement, prenez 1 gramme toutes les 6-8 heures. Il est également possible d'administrer le médicament par voie intraveineuse : 1 gramme toutes les 6 heures ou 650 mg toutes les 4 heures pour les adultes et adolescents qui pèsent plus de 50 kilos : si le patient pèse moins de 50 kilos, administrer 15 mg/kg toutes les 6 heures ou 12,5 mg/kg toutes les 4 heures.
Ne pas administrer d'acide acétylsalicylique (ex. ASPIRIN, Ascriptin, Aspro) aux enfants de moins de 12 ans atteints de maladies virales pour éviter le risque de syndrome de Reye.
- Cortisone (ex. Cortis Acet, Cortone) : ce médicament appartient à la catégorie des cortisones et est recommandé en cas d'oreillons associés à une orchite. La cortisone est disponible en comprimés de 25 mg : la posologie et le moment de la prise doivent être indiqués par le médecin, et varient d'une personne à l'autre en fonction de la gravité de la complication.
- L'hydrocortisone (ex. Locoidon, Colifoam) est également administrée comme anti-inflammatoire puissant en cas de complications dues aux oreillons ; elle doit être prise à la posologie de 15-240 mg/jour, selon la gravité des complications.
En cas d'oreillons, il est conseillé de prendre beaucoup de liquides et de nourriture, même s'il n'y a pas d'appétit. De plus, dans le cadre des oreillons, il est recommandé d'appliquer des poches de glace (cryothérapie) ou des poches chaudes directement sur le cou du patient pour accélérer la cicatrisation.