«Reins et glucose
La quantité d'eau corporelle est régulée à deux niveaux : le centre de la soif est situé dans le système nerveux central (stimulé chaque fois que nous risquons la déshydratation), tandis que le deuxième centre de régulation se trouve dans le rein. La quantité d'urine éliminée par le rein est en effet proportionnelle au pourcentage d'eau présente dans le plasma et dans l'organisme.
Dans la capsule de Bowman, 180 litres de filtrat s'écoulent par jour, tandis que dans le tractus final du segment contigu (tubule proximal) ce volume tombe à 54 litres / jour. Dans cette première section, d'importantes quantités d'eau sont réabsorbées, comme cela se produit dans les portions suivantes.Grâce au processus de réabsorption efficace, à la fin du canal collecteur seulement un litre et demi de liquide par jour (sous forme d'urine) sort.
RÉGION NÉPHRON
VOLUME DE LIQUIDE
OSMOLARITÉ " DU LIQUIDE
capsule de Bowman
180 L / jour
300 mOsM
Extrémité du tubule proximal
54 L / jour
300 mOsM
Fin de la boucle de Henlé
18 L / jour
100 mOsM
Fin du canal collecteur (urine finale)
1,5 L / jour (en moyenne)
50-1200 mOsM
Pour comprendre comment le rein intervient dans la régulation du bilan hydrique, il faut considérer un autre facteur, représenté par l'osmolarité du liquide présent dans les tubules.
L'osmolarité exprime la concentration de solutés dans une solution, dans notre cas dans le liquide présent dans la zone tubulaire.L'osmolarité dépend donc de la somme totale des solutés (sodium, chlore, calcium, glucose, acides aminés, etc.) contenus dans le préurine.
Les liquides physiologiques, présents à l'intérieur et à l'extérieur des cellules, ont une osmolarité égale à 300 milliosmoles, que l'on retrouve également dans le filtrat présent dans la capsule de Bowman.A l'extrémité du tubule contourné proximal le volume de liquide est réduit mais l'osmolarité reste inchangé puisque l'eau suit les solutés réabsorbés et le rapport reste inchangé.
Dans le tube proximal, le glucose, les vitamines, les acides aminés, de nombreux sels et le peu de protéines qui ont réussi à passer sont réabsorbés.Le long de la boucle de Henlé, au contraire, non seulement le volume du filtrat est réduit, mais il diminue considérablement. aussi l'osmolarité (-66%) ; par conséquent les solutés deviennent moins concentrés, ou plus dilués si vous préférez.
Au bout du canal collecteur, où se trouve l'urine qui sera éliminée, l'osmolarité varie de 50 à 1200 milliosmoles, de sorte que l'urine peut être très diluée ou particulièrement concentrée. Le premier cas se rencontre, par exemple, lorsqu'une personne boit de l'eau en excès ; l'urine sera plutôt concentrée lorsque le sujet sera déshydraté.
Dans le liquide interstitiel autour de l'anse de Henlé et du tube collecteur se trouvent des solutions très concentrées, avec une osmolarité très élevée pour l'accumulation de solutés.De plus, les parois des différentes sections du néphron ont une perméabilité différente à l'eau et aux sels. La branche descendante de l'anse de Henlé est perméable à l'eau, qui est alors réabsorbée, mais pas aux solutés ; pour cette raison, le volume diminue et la concentration des solutés augmente. Dans la branche ascendante de la boucle de Henlé le mur est imperméable à l'eau, dont la sortie est donc empêchée, et comporte des pompes capables d'expulser les sels. Ce système est particulièrement efficace, à tel point qu'en fin de boucle on retrouve un liquide particulièrement dilué (18 litres/jour), prêt à pénétrer dans le tubule distal.À partir de ce tronçon, la perméabilité de la paroi tubulaire est activement régulée , en fonction des demandes physiologiques, d'une hormone appelée antidiurétique ou vasopressine, dont le nom nous fait déjà comprendre son action : ce peptide, libéré par l'hypophyse postérieure, est en effet capable de diminuer la diurèse (élimination des urines).
La vasopressine est sécrétée chaque fois que l'eau est rare, pour informer les reins de l'état de déshydratation de l'organisme. En réponse à l'hormone, le rein intervient activement et, en rendant les parois des dernières sections du néphron perméables à l'eau, réduit les volumes excrétés en augmentant ceux réabsorbés. En l'absence de vasopressine, une maladie connue sous le nom de diabète insipide, le sujet est obligé d'éliminer 18 litres d'urine par jour et, par conséquent, de consommer au moins vingt litres de liquides avec l'alimentation.
Dans les cellules de la paroi du canal collecteur se trouvent des récepteurs de la vasopressine qui, une fois liés à l'hormone, favorisent l'exposition des canaux aqueux (aquaporines) sur la membrane tubulaire faisant face à la lumière interstitielle.De cette façon, l'eau peut être récupérée du filtrat, passer dans le sang et être retenue par l'organisme.
L'hormone aldostérone, quant à elle, régule la concentration de sodium, potassium et H +, récupérant le premier de la pré-urine et augmentant l'excrétion des deux autres.
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